Coujoux de tous les pays - Unissez vous !!!

http://www.huffingtonpost.fr/2016/10/20 … t-nicolas/

Trois choses rapides :

- je n'évacuerais pas aussi rapidement que toi la 2nde guerre mondiale et la décolonisation qui, quoi que tu puisses en dire, restent des points d'ancrage importants pour comprendre ce qu'est le Front National et, plus largement l'extrême droite Francaise. Sinon, pourquoi LE PEN aurait-elle évoqué le Vél d'Hiv ? Pourquoi MÉNARD s'emmerderait-il à rebaptiser les rues de Béziers?

- le FN (PHILIPPOT style) se planque derrière des thèmes de gauche mais conserve son vieux fonds xenophobe. En gros, le parti instrumentalise des thèmes républicains contre une partie de la population (cf la conception de la laïcité qui, en gros, ne concerne que L'Islam).

- je t'accorde que l'"extrême droite" est une appellation générique dont relevent pas mal de courants, y compris au sein du FN. Ceci dit, le Front étant le véhicule devant permettre une arrivée au pouvoir, il est plus facile de se concentrer dessus.

Ce que tu appelles l'"extrême gauche" (j'imagine que tu parles ici des "Insoumis" de MELANCHON) résulte du glissement du PS vers le centre (voire mon post précédent) et, en réalité, regroupe ce qu'il reste de la "gauche". A mon sens, MELANCHON représentait une gauche "dure" (et non extrême) faisant office de réplique à la droite de FILLON, ce qui lui a permis de profiter de l'effacement quasi total du PS pour réunir au delà des limites habituelles de son électorat. Cette sorte d'effet miroir MELANCHON/FILLON se retrouve d'ailleurs dans le rejet de MACRON que ressentent les supporters de l'un comme de l'autre et la difficulté qu'ils ont à arrêter leur vote pour le second tour.

Quant à ta dernière question, l'extrémisme d'un parti ne s'apprécie pas en fonction de ses succès électoraux mais des idées qu'il défend.

Maintenant, vous êtes tout à fait libres d'accepter qu'un parti ouvertement xénophobe arrive au pouvoir. Ce n'est pas ma conception des choses notamment parce qu'à mes yeux, tout ne se vaut pas et qu'en politique, il me paraît important de faire une différence entre ses adversaires, avec lesquels la discussion et le débat sont toujours possibles, et ses ennemis, avec lesquels on ne peut que se compromettre.

Je ne sais pas si la comparaison est pertinente.

Ici, comme l'a dit le Motard, il me semble que les électeurs ont surtout choisi par défaut dans la mesure où FILLON s'est disqualifié tout seul, où HAMON n'a jamais pu imposer sa candidature et où maqueron n'a jamais été l'objet d'un enthousiasme débordant (contrairement à SARKOZY en 2007 qui, pour le coup, était porté par un élan populaire et par une bonne partie de la presse).

Par conséquent, je ne sais pas s'il y a eu fabrication d'un consentement ou d'un "non-consentement".

En revanche, je suis assez inquiet de la fracture qui se creuse dans ce pays entre l'est et l'ouest, les villes et les campagnes, les jeunes et les vieux, les travailleurs et le chômeurs, le privé et le public... et qui alimente toujours un peu plus le vote FN. Hier, LE PEN a réuni plus de 7.000.000 de voix et il est certain qu'elle fera mieux lors du second tour.

Tout le monde semble s'en foutre. Des articles de presse parlent même de "déception" pour le Front, dans la mesure où sa candidate n'est pas arrivée en tête hier soir. C'est peu de dire que l'on s'habitue à tout...

Pas mieux.

Et son discours d'hier soir était affligeant.

Il a moins de deux semaines pour relever le niveau.

Non, ça s'appelle de l'objectivité.

Et mon petit doigt me dit qu'AZEMA, qui se fout de ce qu'a fait MIGNARDI contre l'UBB, lui fera aussi remarquer son erreur.

Voilà, soyons "responsables" et pas "égoïstes" en votant pour FILLON, qui nous a bien montré son sens des responsabilités ("si je suis mis en examen, je me retirerai") et son altruisme ("Pénélope et moi allons nous servir d'abord et on verra ce qu'il reste après").

C'est marrant mais, contrairement à beaucoup, plus le temps passe, plus on s'approche du scrutin et moins j'ai envie de rire...

Motard, Lespaul (et tous les autres, sauf un), une fois que l'on a dit (et déploré) tout ça, qu'est ce qu'il nous reste?

Sur les quatre candidats qui se tiennent dans un mouchoir de poche, un seul pourra construire une majorité solide après les législatives. Concernant les trois autres, outre les risques que deux d'entre-eux sont susceptibles de faire courir au pays, leur élection nous ferait entrer dans une période encore inconnue sous la Vème. Comment gérer une assemblée composite fluctuant avec l'opinion ? Faudra t'il changer de gouvernement dès que le Palais Bourbon montrera des signes de mécontentement ?

Je crois que l'on peut tous convenir que FILLON a un rapport à l'argent assez particulier, que MACRON a éventuellement oublié deux ou trois trucs sur sa déclarations de patrimoine, que LE PEN confond régulièrement le Parlement Européen et la Caisse d'Epargne et que MELANCHON ne finance pas sa campagne en vendant du muguet. Ça ne nous amène pourtant pas plus loin que dimanche matin, lorsqu'il va falloir se lever pour glisser le bulletin dans l'urne...

Encore une fois, qu'est ce qu'il nous reste (ceci n'est pas une question rhétorique...) ?

Encore une fois, je ne critique pas le départ mais la destination.

C'est un peu comme si, toute proportion gardée, Jordi Cruyff avait joué pour le Real ou Paolo Maldini pour l'Inter.

Je ne conteste pas le départ.

Mais la destination est une façon de nous dire d'aller nous faire foutre. Et ça, c'est sacrément discutable.

Outre le fait que L'Idole n'était pas seule sur le pré pour construire ce palmarès, je me permets de répondre que le CAB a donné une carrière à "Penaud Père".