Deversoir

letarmo · 2012-11-23 14:51:54

Hà la la ce pauvre Condorcet ne voyait pas qu' avec instruction, le résultat peut être le même.
Surtout si l'instruction est suivie à la lettre.
M' étonne pas qu'ils m' aient viré de Condorcet ...au fait non, je me suis autoviré.
Ceci dit...mieux qu'un joli nom Franz, un coup de génie !
Y a pas que les Stones qui tiraient la langue, Albert aussi.

Maxime63 · 2012-11-23 16:33:49

"J'ai pas de certitudes,je constate seulement l'immense bordel dans lequel on vit"

Tout pareil

Maxime63 · 2012-11-23 18:37:37

"Y a pas que les Stones qui tiraient la langue, Albert aussi."

Le monde n'est pas relatif il est quantique, comprenne qui pourra.

phylipexrcb · 2012-11-23 19:35:23

l'autre jour sur la 5 ou arte , ils expliquaient la théorie d'einstein avec des avions ,des horloges atomiques,etc, de la vulgarisation en fait et ..........

...........j'ai zappé !!

Coustalou · 2012-11-23 19:40:10

Vrai que le spectacle est pathétique, coté cour comme coté jardin.....mais alors que faire ? Se désintéresser et hurler avec les loups "tous pourris", rouméguer dans son coin ou en société genre "de mon temps c'était pas comme ça", prendre sa carte n'importe où, y compris à la RATP si c'est une carte Orange, juste pour marquer le coup, bouillir en silence (c'est plutôt frissonner, ça, non ?), descendre dans la rue pour foutre le feu, ou ergoter et ne pas agir.....Chinois, non, le proverbe qui dit qu'"un imbécile qui marche ira toujours plus loin que deux intellectuels assis..." ?

Maxime63 · 2012-11-23 20:09:31

Coustalou a écrit :

Vrai que le spectacle est pathétique, coté cour comme coté jardin.....mais alors que faire ? Se désintéresser et hurler avec les loups "tous pourris", rouméguer dans son coin ou en société genre "de mon temps c'était pas comme ça", prendre sa carte n'importe où, y compris à la RATP si c'est une carte Orange, juste pour marquer le coup, bouillir en silence (c'est plutôt frissonner, ça, non ?), descendre dans la rue pour foutre le feu, ou ergoter et ne pas agir.....Chinois, non, le proverbe qui dit qu'"un imbécile qui marche ira toujours plus loin que deux intellectuels assis..." ?

Il suffit un moment d’observer et c'est à la portée de tout un chacun.

Fred98 · 2012-11-23 20:18:02

Parler de politique sur le CA-LIBRE c'est comme balançer une cravate à son adversaire sur le terrain.....
Allez, pour rentrer dans la danse, je dirais que ce qui nous a foutu dans la merde, c'est l'article 123 du Traité de Lisbonne qui interdit aux Etats d'emprunter aux banques centrales. Les banques privées (notamment Rotschild), grâce à ce traité, et bien avant grâce aux complaisances de Giscard/Pompidou, avaient bien calculé leur coup....

Lucho · 2012-11-23 20:25:12

Ah, en voilà un point intéressant, c'est d'ailleurs très très très très curieux qu'avec tous les "briseurs de tabous" apparus ces dernières années personne n'ait pensé à évoquer le sujet, ni même à l'effleurer.

Dernière modification par Lucho (2012-11-23 20:25:34)

phylipexrcb · 2012-11-23 20:28:17

moi quand on me parle d'un article de loi ,je cherche : merci fred et google !

Traité de Lisbonne, article 123 : le coup d’état de la finance

Comme chacun sait, la Grèce est actuellement en première ligne des pays attaqués par la finance sur son point faible : la dette souveraine.
Cette situation est cependant valable pour la plupart des pays occidentaux endettés, y compris la France, la seule différence étant que les plus vulnérables subissent en premiers les coups de boutoir de ladite finance. Les suivants sur la liste commencent d’ailleurs également à être touchés (Portugal, Espagne) à travers les agences de notation.

Cet article va évoquer une question fondamentale que personne ou presque ne se pose, à savoir pourquoi les états en sont arrivés à se financer sur le marché privé.
Cette question en apparence anodine est en fait lourde de conséquences sur les finances publiques et surtout pour les contribuables que nous sommes tous.

C’est bien la finance qui coule la Grèce : démonstration

La dette d’un état
Comme tous les pays en déficit, la Grèce doit lever régulièrement sur le marché mondial des fonds pour financer son déficit.

A ce niveau, on doit bien distinguer le déficit annuel de l’état (du à un niveau de dépenses supérieur aux recettes) de la dette qui est grosso modo le cumul du solde des déficits annuels passés.

Qu’un prêt corresponde à une création monétaire ou pas reste une question philosophique, dans tous les cas un prêt correspond à une avance de fonds devant être remboursée à l’aide d’argent qui sera en principe obtenu dans le futur, il y a donc un risque associé lors de l’émission d’un prêt.

Toute dette comprend 2 parties :

cumul des déficits antérieurs ou capital
charge de la dette ou intérêts financiers

La situation de la Grèce
En 2009, la situation de la Grèce est la suivante :

- dette = environ 100% du PNB

- déficit = 13% du PNB incluant les intérêts annuels de la dette.

En 2010, la dette sera donc au moins égale à 113% du PNB, les intérêts de cette dette si les taux restaient à 3% devraient donc passer à 113*3% = 3.39%.

Directement de votre poche dans celle des banquiers
Cette partie des dépenses de l’état ne correspond à aucun investissement collectif, ces intérêts prélevés sur les impôts directs ou indirects des citoyens correspondent donc à une partie du fruit de leur travail qui va directement dans la poche des banquiers sans aucun service en échange.

Une question que peu de gens se posent est de savoir s’il est normal que les banquiers privés s’enrichissent sur le dos des états.
Réponse : cette question est éludée car les médias nous parlent sans cesse des taux d’intérêts « du marché » et de leurs variations comme si cela représentait une vérité universelle, le battage médiatico/politique nous a habitué à cet état de fait depuis une trentaine d’années.

Endettement court terme
Le plus grave problème de la Grèce est que cette dernière est endettée à partir de prêts courts termes de l’ordre de 2 ans, cela revient à dire que la majeure partie de sa dette [100% du PIB] doit être renouvelée sur les marchés financiers grosso modo tous les 2 ans.
Et si jamais les taux d’intérêts consentis varient, alors le déficit vient mécaniquement augmenter également.

Un taux qui passe de 3 à 7% associé à un renouvellement des emprunts obligataires sur 2 ans environ vient mécaniquement augmenter les dépenses de l’état de +4% de la dette au bout de ces 2 ans.
Cela augmente très vite et devient donc également très rapidement insupportable.

La finance a lancé une guerre aux états

Comme vu dans l’article "La spéculation attaque notre (R)UE" les spéculateurs attaquent la Grèce à l’aide du marché opaque des CDS dits à "nue position", c’est-à-dire achetés par des gens qui n’ont pas prêté un euro à la Grèce.
C’est le principe du "Je prends une assurance incendie sur la maison de mon voisin".

La finance joue avec les taux d’intérêts
Puisque le nombre de CDS pris sur la Grèce augmente fortement, les agences de notation en déduisent que "le marché" croit de plus en plus à un défaut de paiement de la Grèce et baissent leur note.
Du coup les taux d’intérêts consentis à la Grèce explosent, ils sont de l’ordre de 6/7% pour les taux courts termes contre 3/3.5% pour les pays en dont la note est AAA. Le temps que je termine cet article, ils pourraient facilement dépasser les 10% ou bien plus si rien n’est fait pour enrayer cette spéculation.

Les taux d’intérêts sont donc une redoutable arme de destruction massive.

Un cercle vicieux
La séquence de guerre lancée par la finance sur la Grèce est donc :

Achats massifs de CDS « nus » sur la Grèce
Prise en considération de ces achats par les acteurs économiques en particulier les agences de notation
Les agences baissent leurs notes de confiance sur l’état attaqué
Conséquence : les taux d’intérêts augmentent pour compenser le risque de défaut de paiement
L’augmentation des taux enfonce encore plus la Grèce dans le marasme
Retour à 1.

Une Europe elle-même au bord du gouffre va-t-elle pouvoir stopper la finance avec son plan d’aide à la Grèce de 80 Milliards auxquels s’ajoutent les 30 Milliards du FMI ? Car derrière la Grèce, il faudra bientôt sauver le Portugal, l’Espagne, L’Italie, etc…

Revenons maintenant sur la question posée précédemment.

L’article 123 du traité de Lisbonne

L’article 123 du Traité de Lisbonne stipule que : « 1. Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales des instruments de leur dette est également interdite »

En clair les états signataires s’interdisent de se financer directement à taux zéro auprès de leur banque centrale ou de la BCE. Ils sont obligés de s’adresser aux banques privées qui leur proposent les taux qu’elles décident tout en se finançant actuellement elles mêmes à un taux quasi nul auprès de la BCE.

Cette situation est identique pour tous les pays du monde occidental et dure en France depuis 1973.
Il s’agit d’un véritable coup d’état.

Un coup d’état financier et politique en 4 actes

1ier acte : La France privatise la création monétaire
En 1973, le ministre des finances Valery Giscard D’Estaing (sous la Présidence de Pompidou, ancien directeur général de la banque Rothschild) modifie les statuts de la Banque de France à travers la loi 73-7 pour lui interdire de faire des avance ou des prêts à l’Etat.

2ième acte : On Européanise cette règle
En 1992, l’article 104 du traité de Maastricht interdit à la BCE et aux Banques Centrales Nationales de consentir des avances ou des prêts aux États ou aux Collectivités Publiques.
Cette loi s’étend donc à toute l’Europe.

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3ième acte : La règle passe dans la proposition de constitution Européenne
L’article 123 du traité de Lisbonne reprend mot pour mot le libellé de l’article 104 de traité de Maastricht.

4ième acte : Sarkozy bafoue 200 ans de démocratie Française
Le traité de Lisbonne a été adopté en France par Mr Sarkozy le 04 février 2008 alors que le référendum sur la constitution européenne avait été rejeté en 2005 par 53% des Français.

Et la France dans tout ça ?

Avant la loi de 1973, comme le montre le schéma ci-dessous la dette n’existait pas en France :

Du 1er janvier 1976 au 31 décembre 2006, la dette de la France s’élève à 1142,7 milliards d’euros après les remboursements déjà effectués. Mais cette dette entraîne des intérêts composés qui la font augmenter à chaque seconde.
Les intérêts totaux de la dette du 1er janvier 1976 au 31 décembre 2006 s’élèvent à la somme de 1142,2 milliards !
Dit autrement, l’Etat doit pour la période du 1er janvier 1976 au 31 décembre 2006, 0,5 milliard au titre du capital et 1142, 2 milliards au titre des intérêts cumulés de la dette. Ces intérêts dus continuent à générer des intérêts.

C’est-à-dire que 99,95 % de la dette sont constitués uniquement des intérêts cumulés de 1976 à 2006 et que la France a été incapable de rembourser malgré le taux élevé des impôts durant toute cette longue période (30 ans).
Si la France avait pu continuer à se financer à taux 0 à la Banque de France ou à la BCE, la dette serait…quasi nulle !

A la lumière de ce qui précède, on prend conscience que la finance a opéré un véritable coup d’état en substituant avec la complicité de dirigeants politiques le droit régalien des états de frapper leur propre monnaie.
Cela ne s’est d’ailleurs pas fait en un jour, mais c’est une autre histoire.

La gestion des finances publiques
Pour être complets, notons que la gestion des finances publiques Françaises a toujours été plus ou moins désastreuse.
Emprunts à taux zéros ou pas, le budget de l’état a pratiquement toujours été en déficit. Avant 1973 certains disaient qu’emprunter à taux zéro revenait à faire tourner la planche à billets.
Il est exact que cela générait de l’inflation qui réduisait la confiance dans la monnaie.
Cependant entre la situation inflationniste précédente et celle d’aujourd’hui, quelle est la plus catastrophique ?

La finance est devenue le cancer de notre société

Comme le cancer,
la finance créée à l’origine pour irriguer le corps économique fonctionne maintenant quasiment exclusivement pour son propre compte.
Comme le cancer,
les mécanismes de régulations ont été supprimés grâce au libéralisme.
Comme le cancer,
la finance épuise les ressources de la société pour se développer.
Comme le cancer,
le seul objectif de la finance est de croitre sans limite.
Comme le cancer,
la maladie s’est généralisée à travers la mondialisation (métastases).
Comme le cancer,
la finance est en train de tuer l’organisme qu’elle parasite.
Comme le cancer,
lorsque la finance aura tué le système, elle sera emportée avec lui en enfer !

Peut-on encore s’en sortir ?

La solution pour commencer à se sortir de cette situation serait de rendre à la Banque de France le droit de faire des avances ou des prêts sans intérêts à l’Etat et aux collectivités publiques.
Bien sûr cela impliquerait la sortie de la constitution Européenne et donc induirait un aveu d’erreur de la part de celui qui nous y a fait entrer d’une manière que l’on ne peut qualifier autrement que de totalitaire.
Sachant que le temps joue contre nous et que depuis 2 ans l’immobilisme et la discorde règnent en Europe, je vous laisse conclure par vous même.

letarmo · 2012-11-23 20:28:21

Ho oui mais observer vraiment: déja zapper l' image et les apparences, ensuite essayer de décrypter les slogans et pour finir, puisqu'on a pas de rechange, faire avec en souhaitant ne pas trop se tromper.
En gros pour moi, ignorer la forme et s'informer sur le fond, connaitre les antécédents, les prises de position, les vielles amitiés des uns et des autres.

Tous pourris non mais tous compromis oui et certains compétents, plus que d' autres. Faut quand même partir de la notion qu'il est impossible de faire carrière en politique en indépendant surtout avec nos institutions qui allaient bien pour des hommes comme De Gaulle ou Pompidou (même si De Gaulle avait des casseroles) mais plus du tout avec la classe politique actuelle.

D' autant que les centres de décision se sont déplacés vers Bruxelles, plus qu'on ne le croit.
Nos politiques (élus) se sont très largement fait bouffer les couilles par nos eurocrates (non élus).
Alors avec l'utilisation massive des médias, même si parmi nous certains voient juste, ils n'ont aucune chance d' être représentés...faut faire avec

Fred98 · 2012-11-23 20:41:04

Eh oui Lucho, personne n'ose évoquer la "chose" mais c'est bien l'origine de l'explosion de la dette et la crise actuelle ne fait que l'accentuer; pour s'en assurer, il suffit de regarder la courbe de la dette depuis 1973 (date de la mise en place de la loi "Rotschild" promulguée par Giscard/Pompidou). En 1973, la dette était pratiquement nulle et on voit ou elle en est maintenant.
Un article "Révolutionnaire" : http://mai68.org/spip/spip.php?article1245
Le pire c'est que c'est la réalité !!
Exrcb, t'as été plus rapide que moi pour terminer l'explication ! Pour ceux qui voudraient aussi quelques explications sur l'économie actuelle, il y un trés bon bouquin écrit par Joseph STIGLITZ que j'ai commençé à lire et qui se nomme "Le prix de l'inégalité"; il se base sur les USA mais nous sommes sur le même chemin et il est trés intéressant de voir l'analyse et les conclusions du Prix Nobel d'économie.
Actuellement, nous sommes dans un cercle vicieux initié par notre cher VGE et prolongé par NS; et nous ne sommes pas prêts d'en sortir car le lobby finançier tient les rênes....
Dans l'état actuel des choses, les politiques français ne peuvent plus rien faire sinon quitter l'UE et modifier la loi Rotschild pour redonner son premier rôle à la banque centrale française.
En clair: on va droit dans le mur et on dit merci à la droite française !!

Dernière modification par Fred98 (2012-11-23 21:03:04)

Lucho · 2012-11-23 21:26:29

Il y aurait aussi quelques autres points intéressants à développer, genre :
- le fait que la BCE, si j'ai bien suivi, "elle prête pas à toi", sous-entendu pas aux états membres, mais elle prête aux marchés. Lesquels ensuite prêteront aux états avec sans doute une margeounette au passage. En caricaturant un poil, l'UE alimente donc d'un côté une dette publique qu'elle dit pourfendre par ailleurs.
- la paupérisation rampante (ou galopante) des populations inévitablement provoquée par des états sous la coupe des fameux marchés entraîne de... nouveaux marchés très prometteurs. L'austérité XXXL se manifeste essentiellement par une réduction drastique du champ d'intervention de la puissance publique, mais les besoins essentiels demeurent. Si demain la Sécu ne vous donne plus que 200 € de retraite, il va bien falloir s'en acheter une ailleurs pour compléter. Et ça tombe bien les marchands sont déjà là. C'est du gagnant/gagnant ce truc.
Et je suis pas vraiment sûr qu'on ait un furieux guérillero à la tête de l'Etat prêt à en découdre avec ce cancer-là. Etait-ce vraiment utile d'aller spécialement à la City pour les rassurer ? Franchement ? Entre nous ?
Enfin bon, la bonne nouvelle c'est que maintenant le vote blanc est reconnu.
Mais à quand la reconnaissance du vote Blanc et Noir ???

Coustalou · 2012-11-23 22:17:51

"Il suffit un moment d’observer et c'est à la portée de tout un chacun."

Je suis heureux pour toi que tu aies LA réponse, Maxime......je ne manquerai donc pas dorénavant de te consulter pour chaque question que je me poserai, telle la Pithie (qui vient en mangeant, comme chacun sait...)....c'est beau, les certitudes:-D

Maxime63 · 2012-11-23 23:59:47

Coustalou a écrit :

"Il suffit un moment d’observer et c'est à la portée de tout un chacun."
Je suis heureux pour toi que tu aies LA réponse, Maxime......je ne manquerai donc pas dorénavant de te consulter pour chaque question que je me poserai, telle la Pithie (qui vient en mangeant, comme chacun sait...)....c'est beau, les certitudes:-D

Si tu es désemparé n'hésite pas à m'interroger j'ai réponse à tout, presque tout.

Fred98 · 2012-11-24 00:53:05

Lucho a écrit :

Il y aurait aussi quelques autres points intéressants à développer, genre :
- le fait que la BCE, si j'ai bien suivi, "elle prête pas à toi", sous-entendu pas aux états membres, mais elle prête aux marchés. Lesquels ensuite prêteront aux états avec sans doute une margeounette au passage. En caricaturant un poil, l'UE alimente donc d'un côté une dette publique qu'elle dit pourfendre par ailleurs.

Si tu veux, il y a cette vidéo pédagogique qui explique le système: http://financerlavenir.fnh.org/comprend … monetaire/
Effectivement, les banques privées empruntent à un taux de 1 à 1,5% à la BCE et ensuite se sucrent largement en prêtant aux Etats à des taux variant de 3,5 à 20% !! La grèce a eu ce genre de prêt vérolé à 20% l'année dernière; de la folie ! De cette façon, il est impossible de faire baisser les dettes des Etats, même en réduisant les services publics à une peau de chagrin. La seule solution, et pas mal d'économistes, scientifiques, associations et politologues le disent, c'est l'abrogation de l'article 123 du traité de Lisbonne, mais les partis libéraux dominants dans l'UE ne feront pas machine arrière.
Si Sarkoléon a refusé d'entendre les français et a jeté le réferendum à la poubelle, ce n'est pas pour rien..... C'était pour servir ses amis, sa famille et le lobby finançier, tout simplement. Le pire, c'est que de cette façon, nous allons droit vers un crash dont il sera difficile pour tout le monde de sortir indemne; même ceux qui se font du blé actuellement ne seront pas obligatoirement gagnants, surtout si la colère continue à monter et si les peuples se soulèvent. Le libéralisme sauvage, c'est la mort de la démocratie et de l'égalité entres citoyens.
Drôle d'époque et merci à VGE/POMPIDOU de nous avoir légué ce beau cadeau !!

A Béria: Voici une des raisons pour lesquelles je ne voterai jamais à droite, ni d'ailleurs libéral !!

Dernière modification par Fred98 (2012-11-24 02:56:17)

letarmo · 2012-11-24 09:11:42

Néanmoins fred98, si plein de gens ont fait le constat d' une mauvaise construction de l' Europe sur le plan monétaire, qui conditionne tout le reste, avec une monnaie unique pour des économies différentes dans leurs ratios, où l' écart s'est creusé en fonction d' évènements comme la réunification allemande, de grandes différences dans les niveaux de redistribution, dans le comportement des investisseurs, dans les choix de redistribution des marges, dans le "patriotisme économique"...
Malgré ce constat, une large majorité de nos politiciens, gauche incluse, s'est faite vers plus d' intégration alors que les français, avec beaucoup d'ignorance mais encore plus de bon sens, ne voulaient pas aller au delà de Maastricht.

L' Europe n'a en réalité jamais existé dans son comportement collectif et à moins de faire un parti des nonistes en mariant Dupont-Aignant avec Méchancon, en invitant la Marine à coucher pour voir, il est très peu probable qu'on puisse reconstruire l' Europe dont les institutions sont déja un épouvantable fatras.
Or la monnaie est le maillon faible, et quoiqu'il se passe, effectivement les intérêts des banques et des institutions financières sont préservés au maximum au prix de la contribution des Etats.

Cette politique-là est validée par la gauche actuelle qui se garde bien de vraiment aller contre le mur de l' argent qu' elle dénonçait. Et l' Europe est en panne alors que plein de gens intelligents veulent qu' elle continue.

Comme sortir de l' Europe (si c'était possible mais je ne crois pas) serait suicidaire à mon avis car c'est beaucoup trop tard, il faudra que la situation continue vraiment à se dégrader avant que ça bouge vers une situation incontrôlable.
Bref pour moi, c'est la gauche de Mitterrand qui nous a vraiment ancré en Europe, c'est la droite de Chirac qui nous y a enfoncé, c'est celle de Sarkozy qui a vraiment creusé les déséquilibres financiers et c'est la gauche de le grotesque qui ne fait rien en touchant à tout.
Aux déficits structurels de Sarko se sont ajoutées les dérives financières et la gabegie des collectivités locales.
Et le manque de courage dans les mots: Quand Sarko parlait d' assistanat, il se gardait bien d' ajouter que ça voulait dire la remise en cause de pas mal d' avantages sociaux, le grotesque parle de gestion rigoureuse mais augmente l' alloc de rentrée scolaire.

D' ailleurs en Corrèze où l'on est quand même très endettés, la droite et la gauche ont voté ensemble pas mal de dépenses nouvelles sans jamais se poser la question "a t' on les moyens ?".
Alors bon, quand il faut choisir ceux qui savent à l' avance comment ils vont voter ont bien de la chance. Et ceux qui se gaussent du camp d'en face uniquement sur des antagonismes viscéraux n' apportent rien au débat.
Notre pays est à l'image de l' Europe: une somme d' égoïsmes. Politiquement au moins. Egoïsmes de classe aussi, ça n'a jamais disparu, ça se renforce: Chacun veut encore plus préserver ses acquis, acquis bien sûr à la sueur de son front (même quand c'était un héritage ou de la spéculation, j' adore le mythe du "petit porteur")...

Pour les autres bah quand l' écurie est vide, les zèbres se battent ;(...
Y a que ça pour faire du foin !

phylipexrcb · 2012-11-24 10:02:06

se faire en-Q-ler par ceux pour qui on a voté fait moins mal que par les autres .......

Lucho · 2012-11-24 10:09:10

exrcb a écrit :

se faire en-Q-ler par ceux pour qui on a voté fait moins mal que par les autres .......

Voire !

letarmo · 2012-11-24 12:26:14

Le problème c'est que les moyens modernes de communication ont donné un écho énorme à tous les baratins du monde. Et tous les statisticiens du monde dont je fais partie ont les pils hérissés quand ils voient lisent entendent les interprétations délibérément faussées de chiffres à qui on fait dire n'importe quoi.

On n'est plus surinformés, on est désinformés, les gens sont désinformés avec la complicité imbécile de plein de journalistes de l' audiovisuel qui reprennent à la seconde le scoop qui tue sans y réfléchir.
C'est tous les jours !
Il ne reste que la presse écrite pour bien faire le taf (quand elle n'entre pas dans le jeu)...Pas la presse quotidienne bien sûr, les hebdomadaires.

Mais sinon, c'est une bouffonnerie permanente dont d' ailleurs plein de citoyens respectables se gargarisent, copiant la même attitude imbécile "contre" par principe...tellement toutes les inquiétudes, même non exprimées, sont vives, tellement les réponses politique sont insuffisantes.
Les diatribes de la droite actuelle répondant à une gauche qui ne sait pas où elle va en sont un superbe exemple, clownesque en ce moment.
Mais personne de ceux qui ont la chance de pouvoir s' exprimer ne va sur le fond, le slogan, y a que ça de vrai.
Alors bon, comme la solution, si elle existe (je ne la vois pas), serait de prendre les problèmes un par un en les discutant entre politiciens responsables de bords différents...on est pas près de voir ça non plus.

Dans un système qui redistribue beaucoup, les antagonismes catégoriels prennent le pas sur les comportements altruistes individuels, et sans un cap précis et une analyse claire nos politiciens ont intérêt à avoir de la semoule d' avance, ils ont pas fini de pédaler...
Pas étonnant qu'on gaspille

raspoutchine19 · 2012-11-24 13:27:39

letarmo a écrit :

Franchement, vous êtes trop forts les uns et les autres à avoir des certitudes !
....
Et ça va plus loin puisque lors de choix cruciaux comme le traité de Lisbonne, les 3/5 du congrès ont voté contre le choix de la majorité des Français, et on voit aujourd'hui où ça nous emmène, à une politique très proche qu'elle soit dite de droite ou de gauche.
...

petit problème (qui me troue puisqu'il vient de mon camp): si ce fameux congrès a réuni une majorité des 3/5, c'est grâce à une large abstention des voix de gauche et du PS en particulier, justifiant sa position par le fait qu'il aurait fallu un autre référendum, lequel venait justement d'avoir lieu avec le résultat que l'on sait !

c'est du jésuitisme !

la droite comme la gauche ont mené dans ce pays et ont participé à une construction de l'europe totalement aberrante, où les non-élus ont en fait le pouvoir, avec une BCE indépendante du "pouvoir politique", ce que les américains, jamais en retard d'une connerie, n'ont jamais fait eux !
les étas n'existent plus, sauf pour la parade et les naïfs.
On est déjà dans du Orwell.

...et au final, ce seront toujours les peuples qui paieront pour les remèdes d'élite censés réparer des conneries d'élites à qui on en demandait pas tant, qui continuent, par idéologie et goinfrisme, à lancer le bolide dans le mur.

Lucho · 2012-11-24 16:57:59

L'intelligence de la finance, et de ses nombreux et puissants affidés, a été effectivement de se servir du cadre européen, moins fastidieux et aléatoire que de faire du cas par cas.
Oui ce cadre est diablement efficace pour le double racket, celui sur les états, on y est, et celui sur les peuples, par de grosses entités prêtes à se goinfrer des services que les premiers auront été obligés de délaisser. Bon en fait c'est un double racket sur les peuples, vu que les états ce sont les contribuables.

Tout ceci bien facilité par un élargissement de l'Union aussi important et rapide que possible (bien entendu sous le couvert d'un humanisme débordant), tout en se gardant bien d'adapter les structures politiques. Ainsi on s'assure que le machine est totalement bloquée, verrouillée, qu'aucun récalcitrant n'aura le pouvoir de remettre en cause le rouleau-compresseur.

Je me demande si le comble de l'abject n'a pas été atteint, du moins chez nous, lors du fameux référendum sur la constitution. Non contents d'avoir trahi dans les grandes largeurs l'esprit insufflé par les Pères Fondateurs de l'historique CEE, tous ces vautours ont démarré au Giscard de tour pour ostraciser (t'as vu Franz, j'ai pas dit stigmatiser !) les hérétiques qui osaient s'opposer au (funeste) projet. Oui les protestataires ne voulaient que la mort de l'Europe alors qu'eux en étaient les seuls et vaillants défenseurs.

Comme beaucoup d'entre vous je ne crois pas à l'alternance pour y changer quoi que ce soit. Surtout avec un scrutin majoritaire, celui des notables et des baronnies de 20 ans (et plus si affinités).

Tic et Tac · 2012-11-24 18:01:46

Beria a écrit :

Idem pendant la campagne présidentielle; il ne me semble pas que méchancon en ait parlé?

Je ne me souviens pas l'avoir entendu citer l'article en question, mais parler du financement des états par les banques centrales et la BCE, il n'a fait que ça.

franz · 2012-11-24 18:10:31

Ben mon gars, vu le nombre d'absurdités que je lis ici, chuis ben content (accent Celine Dion) d'avouar créhé le deversouère

Tic et Tac · 2012-11-24 18:50:01

J'ai dit une connerie ?

Fred98 · 2012-11-24 19:47:22

Beria a écrit :

exrcb a écrit :
moi quand on me parle d'un article de loi ,je cherche : merci fred et google !
............
Traité de Lisbonne, article 123 : le coup d’état de la finance................................
Edifiant!
Mais comme se fait il qu'aucun journaliste ne l'ait dénoncé?
Où alors, si oui j'ai rien remarqué....
Idem pendant la campagne présidentielle; il ne me semble pas que méchancon en ait parlé?

Ben si justement, Méchancon en a parlé et en parles depuis des années....Malheureusement, beaucoup de médias étouffent ces infos gênantes. Les seuls "Nationaux" à en parler sont Médiapart et des associations comme Attac.
Comme le sous entend Lucho, après l'organisation du rackett banquaire par l'article 123, maintenant, la deuxième phase de l'attaque des finançiers c'est la privatisation d'un maximum de services publics...Ben oui, il n'y a plus de tunes donc on va privatiser, diminuer les acquis sociaux, le personnel et découper quelques tranches dans le code du tavail, tout cela pour désendetter le pays (comme ce qui se fait actuellement en grèce ou en Espagne)....Quelle gabegie, alors que nous savons tous que la dette ne fera que croitre, vu le système en cercle vicieux, et vu son importance.
Ceux qui soutiennent l'article 123 invoquent le risque d'inflation que faisait courir la planche à billets mais, même une inflation importante n'aurait jamais été aussi catastrophique que ce qui nous arrive avec cet endettement insurmontable.
M'enfin, je ne suis pas optimiste pour croire à un changement....

Dernière modification par Fred98 (2012-11-24 21:39:21)

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