#1 2011-02-03 14:02:21

Raymundo Menech
Soviet Supreme
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Au-delà du club house

Ce nouveau naufrage du club était annoncé depuis le retour aux manettes de Seigne et Sébastien, duo de choc déjà à l'origine du précédent séjour du CAB à l'étage inférieur.

Ceci étant, entre Seignébastien 1 et Seignébastien 2 "le retour de la menace", une dizaine de saisons se sont écoulées, sans que le club ne retrouve son lustre d'antan. L'argent a coulé à flot, les entraîneurs se sont succédés, les joueurs ont défilé, les dirigeant valsé et le public s'est lassé.

Comment expliquer les périodes de bas et de très bas du CAB sans regarder au-delà du club-house? Un tel cortège d'incompétents en tout genre aurait-il pu s'installer à la tête du club si le stade avait grondé plus souvent?  La descente en ProD2 fera t'elle trembler les murs de la collégiale Saint Martin ou s'écrouler ceux de la halle Georges Brassens?

Je ne sais pas si ces questions sont pertinentes, notamment parce que le club est toujours au centre des conversations et continue à faire vendre du papier, mais je garde toujours en tête le dernier match de H-Cup joué à domicile contre LLanelli, qui avait eu du mal à réunir plus de 8 000 spectateurs. Bien sur, certains sont plus concernés que d'autres et j'avoue moi même ne m'être assis dans les tribunes qu'une seule fois cette saison, mais je n'arrive toujours pas à m'expliquer pourquoi la compétence et la raison semblent fuir le CAB depuis des années.

Alors, je m'interroge et me demande si Brive est une ville de rugby. Sans verser dans la sociologie de comptoir et malgré un vécu un peu court, je pense pouvoir dire que la réponse s'oriente plutôt vers la négative.


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#2 2011-02-03 14:14:26

charlyoleg
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Re : Au-delà du club house

Je ne crois pas que parler d'une ville de rugby soit bien appropriée. Qu'est ce que c'est qu'une ville de rugby d'abord???

Je pense que le problème est plutôt dans le fait que le CAB est un enjeu de pouvoir et qu'en tant que tel il suscite trop d'intérêt et donc de jalousie.
Et quand on est jaloux on se tire dans les pattes...Il y a trop de gens qui espère se servir du CAB et pas servir le CAB.

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#3 2011-02-03 14:47:31

Briviste2004
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Re : Au-delà du club house

Quand tous les 15 jours, un cinquième de la population est au stade, je pense qu'on peut dire que Brive est une ville de rugby...

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#4 2011-02-03 14:54:34

letarmo
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Re : Au-delà du club house

Quand je vois, malgré les conditions défavorables, le zébrium plein un mercredi soir pour recevoir les Bayonnais et subir une nouvelle douche froide, je crois que la réponse est évidente.
Brive est une ville dont la population est très largement acquise au rugby, pour être plus précis, et d'autant plus si on rapporte cette population à tout le bassin d'emploi, qui n'est pas bien grand.

Pour moi, vu de l' extérieur, la question ne se pose même pas, d'autant moins que tout le coin jusqu'au moindre village respire aussi rugby.
Donc tu te trompe raymond l'irlandais, certainement dans ta réponse à propos de la question mais, et en toute amitié dans la question même wink.
Et en tant qu'observateur "extérieur" ayant posé mes valises en Corrèze il y a à peine plus de 30 ans, étant parti, revenu, je pense pouvoir témoigner de ça de façon très solide.
En tout cas s'il ya un problème sociologique (et là par contre, oui des questions se posent), il n'est pas à mettre au compte des gens.

Je suis même pensif à chaque fois que, marchant ou roulant vers le zébrium, je vois ce flot humain qui se rassemble et sans doute mériterait mieux que la succession de malappris qui ont eu le destin du club entre leurs mains. Le rugby est inscrit dans les gènes de cette population.
C'est bien dans la façon dont se transmet le pouvoir au CAB depuis trop longtemps, que tu évoques par ailleurs, et pas dans "les gens" (qui n'y peuvent rien) que se se situe le problème: La ville en tant qu'institution , ses partenaires, son entregent, ses appuis, son relationnel, là oui il y aurait sans doute un bilan assez sombre à faire et plein de "personnages" à évoquer entre notables du cru, clans divers, politiciens et hommes d' affaire.
Il ya eu aussi plein de personnages épiques et dévoués, mais gérer le rugby pro aujourd'hui n'est pas une mince affaire.

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#5 2011-02-03 16:52:13

Raymundo Menech
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Re : Au-delà du club house

Je reconnais volontiers que le concept de "ville de rugby" est relativement vague.

Ceci étant, cher Briviste, je suis à peu près convaincu que l'on ne mesure pas la culture rugbystique imprégnant une ville uniquement à l'aune de la fréquentation du stade de l'équipe fanion. Charly, ton argument est valable mais pas recevable dans la mesure où le CAB n'est pas le seul club faisant l'objet "d'enjeux de pouvoir".

Je creuse et je ne trouve toujours pas pourquoi ce club n'y arrive plus.

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#6 2011-02-03 17:21:11

letarmo
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Re : Au-delà du club house

Si on reste sur des considérations très générales et couvrant une longue période, j'aurais tendance à penser paradoxalement que c'est la situation actuelle qui est normale, seulement et banalement normale.
J'explique: ça fait très longtemps que le CAB n'a vécu et aujourd'hui survécu que grâce à un système géré par des gens constituant un réseau d'influences, comme d' autres d' ailleurs.

Ces "bonnes fées" autrefois concentrées sous le très long règne du maire, Bernard Murat, sont toujours intervenues pour donner et garder à la ville un club de haut niveau. Avec derrière des échanges de bons procédés, un consensus, des choses qui ont permis la survivance du club.

Les intentions n'étaient pas mauvaises: le CAB a constitué et aurait pu continuer de constituer un excellent vecteur de com pour la ville et sa zone de chalandise. Une belle image largement et longtemps exploitée.
Pour parler clair, le président Chirac n'y était pas étranger, et les amis ne lui manquaient pas. Son influence en Corrèze (et jusqu'à Chameyrat) a été déterminante.

Mais le dernier bailleurs de fonds, appelé par nous non sans raison "Dieu le père" (et pour moi, choisir cette appellation impliquait plus qu'une simple moquerie) a eu les ennuis que l'on sait dans ses affaires.
Cette situation n'a rien de spécifique à Brive en fait.
Je pense au contraire que partout où des villes petites ou moyennes ont encore une place dans le top14, on retrouve cet amalgame entre les politiques locaux, un ou des industriels et partout aussi on retrouve le clanisme associé, les tentations locales de placer ses proches.

Notre malheur, car avant on en profitait bien avec une grande équipe sans être dans une grande ville, c'est la reprise des affaires de Penauille par DD la thune, qui a fini par s' apercevoir qu'il avait fait les mauvais choix au niveau des hommes.

Pour faire simple, Brive a perdu ses bonnes fées, mais c'est très banal, ce qui ne l' était pas c'était de les avoir !
C'est bien pour ça aussi, avec les exigences croissantes en moyens humains et financiers du top14, qu'on est mal partis: Une bonne fée, ça ne se trouve pas sous le pied d'un cheval mais au fond tous les clubs qui ont disparu sont morts de ça. Le rugby, lui, n'y est pas forcément enterré, simplement il a quitté les feux de la rampe et ne sert plus de vecteur de com.
On y perd, forcément, mais j'ai l'impression qu'on ne fait que subir une loi de la nature.
Ce n'est que mon analyse, je crois encore un peu aux fées, on verra bien.

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#7 2011-02-03 17:54:05

Big
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Re : Au-delà du club house

On peut essayer de comprendre, qu'il faudra se contenter à terme d'avoir eu un grand club de rugby à Brive! Qu'actuellement on repousse des limites qui dépassent nos moyens, et que nous en sommes venus à faire de la résistance, tel un petit village gaulois. Que le club est grand à nos yeux, mais qu'il ne l'est plus à ceux du monde du rugby; comme ne l'ont plus été les Mont de Marsan, Pau, Béziers, et autres plus lointain lourdes.
Nous ne sommes plus essentiel, et pas plus que Bourgoin, dans un monde d'élite qui coute et va couter de plus en plus. Nous vivons passionnément notre sport, mais pas plus non plus qu'Annecy en foot qui bouge toute une région ces jours ci et le temps éphémère d'une compète. Des passionnés du ballon ovale, il n'y en a pas qu'à Brive! J'en ai connu des pas moins à Graulier, Saint-Claude, La Voulte ou Mazamet qui ont rongé leur frein en leur temps mais qui ont disparu comme beaucoup d'autre. C'est la vie, et se poser la question en termes de terre de rugby ou pas, ne fera pas avancer la réflexion que nous aurions pu avoir depuis longtemps. La raison, sur laquelle j'ai déjà largement moulinée, on la connaît bien maintenant. Bien que quelques uns comme "cécé19" et "Tarmo" à l'instar de la mentalité régionale, adepte du pédalage sans chaine, voire même du rétropédalage, puissent penser. Nous sommes plus que jamais dans un pays, pour ne pas dire une région inexistante, qui souffre économiquement parlant. Les grands projets de développements passent toujours par des circuits que nous n'avons plus et en avons eu bien envi? Là, est la question que je me pose souvent. Je vous ai souvent parlé des trains qu'on a regardés passés et des interminables études qu'il nous a fallu faire pour finalement accoucher d'une souris (suivez mon regard). Le stade de 20000 places s'est transformé en stade de 11500 places avec une poignée de loges! Bon!!! Enfin, d'autres régions savent être plus dynamiques, qui sans hésiter auront su attirer les Derichebourg et leurs emplois! Pourquoi des entreprises à fortes notoriétés viendraient se perdre dans notre désert, alors que d'autres plus riches régions leurs tendent les bras ouverts avec des ponts d'or à la clé? Les investisseurs ne sont pas tous philanthropes, pour avoir envi de distraire une population, clairsemée et économiquement faible, et poignée de papys et autres retraités aussi passionnés soient ils!
Mais voilà, la résistance ne peut durer et ne durera qu'un temps. On arrive au bout, et comme dit "tarmo" le mécréant : "s'en remettre au céleste" et à espérer la venu d'un autre messie.
Voilà, moi, comme d'autres maintenant, je continue déjà ou depuis si longtemps, à profiter des derniers vestiges de notre village gaulois!

Dernière modification par Big (2011-02-03 18:10:30)


"Il n'est de vent favorable qu'à celui qui sait où il va."

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#8 2011-02-03 18:11:26

Cherge
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Re : Au-delà du club house

Pour cette saison Brive a largement le potentiel d'un club moyen du top14. En particulier au niveau financier. Mais on n'a pas d'ouvreur niveau top, pas d'esprit d'équipe, des entraîneurs pour déjouer un staff pour laisser braire.


Milite pour le retour de D.Penaud

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#9 2011-02-03 18:30:03

Big
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Re : Au-delà du club house

Oui Cherge tu as raison, on a une belle Béème (BMW), mais on mange des patates pour la faire rouler. Alors c'est sur, elle va moins vite que les autres, parce que chaque coup d'accélérateur coutent chers! Enfin, juste pour paraitre ca suffit; peut on faire plus?


"Il n'est de vent favorable qu'à celui qui sait où il va."

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#10 2011-02-03 19:55:40

letarmo
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Re : Au-delà du club house

Il faudrait, Big, qu'on sorte de cette dialectique.
Tu ressors sans cesse cette antienne sur le passéisme du coin, que je contredis tout aussi régulièrement.
Débat un peu stérile car on est à côté du problème.
je sais en fait que tu décris assez justement le dynamisme très relatif du coin. je le conteste pour deux raisons (autant aller au fond des choses).

D' abord l'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs en ce sens que plein d'endroits en province sont dans un contexte analogue. je me suis pas mal baladé et j'ai trouvé ça quasiment partout. Donc ce déclin que tu pointes du doigt, il n'est pas spécifiquement limousin et de ce fait n'explique rien.

Ensuite, nulle part le rugby ne s'est construit "spécialement" autour de pôles ayant un dynamisme particulier.
Et même, dans des endroits dotés d'une dynamique industrielle forte, s'il n'y a pas le substrat, ça ne prend pas, ou mal, comme à Lyon par exemple.
Et le substrat c'est la culture locale autour de ce sport.

Brive a ce substrat, quand on vient de l' extérieur c'est parfaitement perceptible.
Je peux te dire qu'ici, en Corrèze, bien que connaissant le rugby avant, j'ai beaucoup appris en écoutant la multitude de gens, proches, voisins, collègues en débattre.

Donc pour finir ce débat sur le lien entre une supposée mollesse locale et le déclin de CAB n'a pas lieu d'être. Ce club, comme d' autres a vécu ou survécu au gré des choix de personnages influents et sur ce plan, la Corrèze a bénéficié de plus d' atouts que bien d'autres endroits.

Après, on peu bien imaginer que l'économie locale, ses principaux intervenants viennent se substituer à ceux qui sont partis...en fait, fume ! Ils n'en font rien. C'est à contrario ce qui rend ton raisonnement basé sur le manque de dynamisme historique non valide: ça n'a jamais été le dynamisme local qui a été le moteur principal du CAB.
Au mieux les entreprises du coin ont accompagné...comme partout dans les coins de campagne.

Pour preuve, il suffit de regarder quels ont été les principaux sponsors du CAB: Ils sont tous venus d' ailleurs, ce qui prouve bien que corréler étroitement le dynamisme local et la réussite du club ne tient pas !

Et pour finir une remarque? Ton raisonnement fait valoir une constante dans le temps. Or les gros soucis, ils sont purement conjoncturels: il y a six mois, on se voyait encore en phases finales ! Rien à voir avec l' issue irréversible d'un long processus. Il ne faut se tromper d'analyse.

On paye simplement le retrait de DD la thune, habillé pour faire joli avec la mise en place de seconds couteaux bien incapables de gérer un club du top14, juste capables de le dégraisser.
maintenant parle-moi, d' économie, d'emploi en général (en évitant les musées) et là on pourra peut-être débattre utilement du devenir, non du club, mais du département.
mais on va finir par emmerder tout le monde wink))

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#11 2011-02-03 20:18:19

Cherge
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Re : Au-delà du club house

Il y a 6 mois on n'était pas dans la catégorie des Bourgoin Agen La Rochelle. Depuis Agen et le 16 décembre on est dans la nasse.


Milite pour le retour de D.Penaud

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#12 2011-02-03 20:23:27

Big
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Re : Au-delà du club house

"maintenant parle-moi, d' économie,"

Puisque tu as l'air bien placé pour en parler, rappelle moi le classement économique de la région limousin en France!


"Il n'est de vent favorable qu'à celui qui sait où il va."

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#13 2011-02-03 20:35:15

Maxime63
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Re : Au-delà du club house

Big adoré chaque fois que je te lis je suis émerveillé, ta perception des évènements est troublante. Sais tu que la situation actuelle du CAB , relégable, est le fait d'incompétences cumulées ? La suite ta théorie sur l'exode rural et le potentiel économique de la région me sidère. Plus tard les contribuables demanderont des comptes.
_

A la chasse un chien vaut mieux que deux très bons rats !

Dernière modification par Maxime63 (2011-02-03 20:57:19)

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#14 2011-02-03 20:48:03

letarmo
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Re : Au-delà du club house

A quoi bon, Big ?
Oui, j' étais "statisticien-économiste" de l' INSEE, et j' ai fait ça dans plein d'endroits, et les chiffres ne sont pas ceux que tu crois, et je pourrai si nécessaire t'aider à les comprendre mieux.

Je peux te communiquer les conclusions de l' étude "Limousin 2040"
"En prolongeant les tendances récentes, le Limousin compterait 812 000 habitants en 2040. La population régionale progresserait de 10 % en trente ans, au même rythme que celle de l'Île-de-France. Les trois départements gagneraient des habitants : les migrations compenseraient largement des soldes naturels défavorables. Le Limousin renforcerait son excédent migratoire avec l'Île-de-France. "Il équilibrerait ses échanges avec Midi-Pyrénées et l'Aquitaine, deux régions voisines très dynamiques". La population du Limousin, déjà âgée, continuerait de vieillir, mais moins vite qu'ailleurs."

Pas pire qu' ailleurs, je te dis, équilibre avec Midi-pyrénées et Aquitaine.
mais ce n'est PAS le problème. Que je sache ni Penauille ni Derichebourg n'étaient des patrons issus de l' économie locale !

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#15 2011-02-03 20:48:37

cece19
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Re : Au-delà du club house

Big a écrit :

"maintenant parle-moi, d' économie,"

Puisque tu as l'air bien placé pour en parler, rappelle moi le classement économique de la région limousin en France!

Sauf que les résultats n'ont rien à voir avec la puissance économique d'une région. Regarde lorient ou Auxerre en foot. Tu crois que c'est plus puissant que Strasbourg qui est en nationale?

C'est une question de gestion. Au contraire, le CAB, Montauban, Bourgoin, ils ont pété plus haut que leur cul. Voilà le résultat. C'est sûr que si on fait un top8, le CAB n'existera pas.
Mais avec une vraie élite, à 18-20 clubs, le CAB bien géré a toute légitimité pour exister. Malgré d'être dans le limousin.
Tu associes la compétitivité de la région aux résultats sportifs. Ça n'a rien à voir. Il suffit que le club soit géré en utilisant ses forces. Tous les 10km, tu as un club de rugby en corrèze. Et qu'en fait le CAB? pas grand chose. C'est ça qu'il faut voir.


"Enfin ce soir on a vu les 2 equipes qui joueront en prod2 la saison prochaine"

Franckmel le 31 août 2019 après SUA-CAB

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#16 2011-02-03 20:50:22

Raymundo Menech
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Re : Au-delà du club house

Je suis d'accord avec le motard et Maxou36 (et puis Cécé, que j'avais oublié).

Ton couplet, Big, me paraît à coté de la plaque. Aussi pertinent puisse t'il être dans d'autres hypothèses, l'économie limousine n'a pas grand chose à voir avec l'incompétence (apparente ou avérée) des dirigeants qui se sont succédés à la tête du CAB.

Dernière modification par Raymundo Menech (2011-02-03 20:51:11)

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#17 2011-02-04 11:48:23

Big
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Re : Au-delà du club house

Tarmo; tes commentaires : "...maintenant parle-moi, d'économie,"

Et tu réponds démographie, c'est à coté du sujet, et si on pousse un peu de "passéisme du coin". Tu n'es absolument pas en phase avec les réalités, c'est tout! Alors tu peux (vous pouvez) toujours chercher à comprendre ce que vous ne voulez pas voir, par idéalisme ou naïveté. Mais vous comprendrez un jour, trop tard surement, qu'un pole d'attraction comme un club d'élite ca demande des moyens avec un terrain économiquement fort. Que les petites villes dans de petites régions ne pourront plus se payer ces danseuses à l'année. Qu'on va rejoindre le bataillon de "bourgades" qui ne peuvent se faire plaisir que sur des courts termes. Le temps d'une embellie en coupe de France avec l'étoile par exemple!

Passéisme : Quand chaque fois je ne défends que l'avenir de la région?
D'économie : Quand le Limousin est bien et reste la dernière région économique de France, juste devant la Corse et les DOM-TOM.

Après ca si tu veux remplir au moins 20000 places, deux fois par mois ce sera plus dur ici qu'à Toulouse, Lyon oui pourquoi pas ou à Strasbourg puisque tu prends ce mauvais exemple. Strasbourg,  ce n'est qu'un manque évident de volonté, parce que le public ils l'ont, et les moyens aussi.
Toulon, Perpignan, Paris, Bordeaux... sont capables de remplir des stades... A Brive qu'est ce qu'on fait pendant ce temps? 8000, 12000 quand tout va bien!
Voila ensuite met toi à la place des Vosloo, Palisson et autres qui préfèrent surement une stabilité bien payée devant 15 à 20000 spectateurs, qu'un cul entre deux chaises de relégables mal payé. On vit au dessus de nos moyens depuis le départ de notre mécène et on est rentré dans le grand club des clubs qui voudraient mais qui ne pourront qu'au prix de grands sacrifices et désillusions!
Je crois, et je m'y suis activement investi à mon modeste niveau, que notre région a laissé passé quelques trains pour "l'avenir"! On peut encore penser différemment aujourd'hui, surtout avec des œillères, ou chercher à se convaincre qu'on a raison surtout quand on ne regarde l'avenir qu'en spectateur!
Crois bien que je regrette autant que toi, et que tous cette situation, mais ca porte un nom, l'immobilisme! Pourvu que rien ne bouge! Mais soyez convaincu que si le club disparaît du plus haut niveau, ce ne sera pas que de la faute des joueurs ou de Mola!


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#18 2011-02-04 12:01:45

franz
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Re : Au-delà du club house

"qu'un pole d'attraction comme un club d'élite ca demande des moyens avec un terrain économiquement fort. "

Pas forcément vrai au niveau du rugby. Le rugby, au même titre que le cyclisme pro d'ailleurs, est un moyen d'exposition médiatico-sportif relativement bon marché pour le moment. Il est évident que la fuite en avant financière initiée par l'ASM il y a 10 ans et largement suivie par les racingues, l'aviron et à un degré moindre les olympiques voire le MRC va bientôt rendre le truc relativement couteux (et probablement provoquer la chute du rugby pro d'ici 5 à 10 ans), mais pour le moment
- Il y a des régions de rugby qui sont économiquement riches n'ayant pas de club en élite (Bourgogne, Bordeaux, Cotes du Rhône euh non, je m'égare)
- Il y a des zones pas de rugby mais nanties qui sont dans l'élite pour y rester (Montpellier, qui n'a RIEN à voir avec Beziers ou Narbonne)
- Il y a des régions de rugby moins "nanties" qui ont quand même 2 clubs en élite (Pays Basque)

Bref, l'argument économique ne me semble pas aujourd'hui un critère de différenciation valable. Il est possible qu'il le devienne à terme, mais si les recettes pub basées sur la TV prennent le pas sur les affluences au stade
dans les recettes inscrites au budget, l'importance de la zone de chalandise physique disparaitra au profit de celle de la zone de chalandise "virtuelle" (exemple des Green Bay Packers en NFL).


Les glaçons? Des petits cubes d'eau gelée.

On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher.

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#19 2011-02-04 12:14:58

Bourdon
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Re : Au-delà du club house

Pour les "basques", il faut nuancer . Si le BO n'avait pas eu le bonheur de trouver B.Kampf sur sa route, il aurait du mal à vivre en Pro D2 ( la remarque vaut pour un C.O privé de Fabre).

Quant au concept de "ville-rugby", rappelons que le "meilleur public de france" était trés maigrelet lorsque l'Aviron ramait péniblement en Pro D2 ( Elite 2 à l'époque)...

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#20 2011-02-04 12:44:46

Big
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Re : Au-delà du club house

Oui franz, c'est plus complexe quand même, il faut bien prendre certains nombre d'autres paramètres en compte évidemment!
Quand au "concept de "ville-rugby"," attendons déjà de voir l'affluence pour le prochain quart de la coupe! On risque s'apercevoir que nous sommes bien petits en Corrèze!


"Il n'est de vent favorable qu'à celui qui sait où il va."

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#21 2011-02-04 13:03:22

letarmo
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Re : Au-delà du club house

Ha là la mon bon big !
Tu continues de t' égarer dans tes discours, à croire que tu te sers des malheurs du CAB pour illustrer tes propos sur l' économie et non l'inverse, alors que c'est tout simplement hors sujet.
je t'ai pourtant averti sur la prudence qu'il te faudrait avoir si nous discutions d'économie wink
Donc, tu as mal lu le petit extrait prospectif que j'ai reproduit, qui n'est pas seulement démographique, mais peu importe.
Tu as tout faux en ce qui concerne le Limousin car tu n'utilises pas le bon indicateur !

Si le Limousin est mal classé en termes de PIB, c'est parce qu'il ne compte que 3 départements, tout simplement !
mais si tu prends le PIB départemental par habitant voire par emploi ce qui est aussi pertinent, qui élimine la dimension géographique et démographique, la Corrèze par exemple n'est pas si mal placée, sensiblement devant la Dordogne par exemple (de tête dans les 23000 € en 2005 contre 19000) et tes affirmations tombent à l'eau, nous ne sommes pas les derniers, loin s'en faut...
hé oui. Le problème est ailleurs.

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#22 2011-02-04 13:18:54

Maxime63
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Re : Au-delà du club house

franz a écrit :

"qu'un pole d'attraction comme un club d'élite ca demande des moyens avec un terrain économiquement fort. "

Pas forcément vrai au niveau du rugby. Le rugby, au même titre que le cyclisme pro d'ailleurs, est un moyen d'exposition médiatico-sportif relativement bon marché pour le moment. Il est évident que la fuite en avant financière initiée par l'ASM il y a 10 ans et largement suivie par les racingues, l'aviron et à un degré moindre les olympiques voire le MRC va bientôt rendre le truc relativement couteux (et probablement provoquer la chute du rugby pro d'ici 5 à 10 ans), mais pour le moment
- Il y a des régions de rugby qui sont économiquement riches n'ayant pas de club en élite (Bourgogne, Bordeaux, Cotes du Rhône euh non, je m'égare)
- Il y a des zones pas de rugby mais nanties qui sont dans l'élite pour y rester (Montpellier, qui n'a RIEN à voir avec Beziers ou Narbonne)
- Il y a des régions de rugby moins "nanties" qui ont quand même 2 clubs en élite (Pays Basque)

Bref, l'argument économique ne me semble pas aujourd'hui un critère de différenciation valable. Il est possible qu'il le devienne à terme, mais si les recettes pub basées sur la TV prennent le pas sur les affluences au stade
dans les recettes inscrites au budget, l'importance de la zone de chalandise physique disparaitra au profit de celle de la zone de chalandise "virtuelle" (exemple des Green Bay Packers en NFL).

_

Bien sûr, mais pour l'instant le rugby n'est pas encore au niveau du hand, que vaudra t'il après le tournoi et la coupe du monde? Le virtuel, oui si Banane+ y trouve intérêt, peut vider les stades.
Pour la chute du rugby pro je te trouve plutôt timide, je mets cinq ans maxi!

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#23 2011-02-04 13:31:56

letarmo
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Re : Au-delà du club house

Justement maxime, on est dans une période de transition dont personne ne peut imaginer l'issue, donc ou l'important est de survivre.
Avoir un enracinement "rugby" peut être un atout majeur, et Brive l'a. C'est pour ça que c'est dommage de le voir gâcher.
Dans les pays de rugby ou existent encore de gros clubs, les stades ne se videront pas, du moins pas à cause de Canal: La seule raison à mon avis qui menace le public des stades, c'est le coût des places, tout bêtement, plus ou moins induit par la surenchère et l'exposition médiatique: La footrisation comme on dit et l' apparition de "Tapie" du rugby comme Boudjellal.
Cette surenchère ce sont les jaunards qui l'ont accélérée (comme l'explique Franz) pour avoir "à tout prix" le Brennus, et ils sont à présent en bonne compagnie avec Guazzini qui a embrayé, et le RCT.
Quant à la suite, je ne crois pas à la disparition de l' appellation "rugby", je me demande plutôt ce qu'elle va recouvrir: Le rugby pro va perdurer, il est entre les mains des marchands pour la partie qui crée le show.
le CAB de toute façon était voué à quitter cette sphère, mais il pouvait garder une place en représentation, comme outsider, comme les petits de la coupe de France de foot.
Là c'est mal parti sad

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#24 2011-02-04 14:29:52

Maxime63
Герой Советского Союза
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Re : Au-delà du club house

Big a écrit :

Oui franz, c'est plus complexe quand même, il faut bien prendre certains nombre d'autres paramètres en compte évidemment!
Quand au "concept de "ville-rugby"," attendons déjà de voir l'affluence pour le prochain quart de la coupe! On risque s'apercevoir que nous sommes bien petits en Corrèze!

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Tu es lassant Big, ton pseudo devrait être Sophisme! Fait un effort pour passer dans la classe au dessus!
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Si tout va bien ne vous inquiétez pas ça passera vite!

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#25 2011-02-04 14:55:35

Raymundo Menech
Soviet Supreme
Inscription : 2010-10-11
Messages : 577

Re : Au-delà du club house

A mon sens, le facteur économique est un sujet intéressant, certainement pertinent dans d'autres hypothèses, mais tombant plutôt à plat dans cette discussion. Cet argument ne doit pas servir d'écran de fumée dissimulant les causes historiques du naufrage du club. S'il est acquis que le CAB, comme tous les clubs de Top14, ne génère pas de recettes suffisantes pour maintenir son train de vie, il a eu accès, à plusieurs reprises, à des ressources qui, utilisées à bon escient, auraient pu lui permettre de ne pas se retrouver aujourd'hui avec un pied en ProD2 et l'autre sur une planche à roulette. La question pertinente dans cet optique n'est donc pas celle des finances mais plutôt celle de leur emploi.

Le CAB a été l'un des premiers clubs à plonger dans le professionnalisme. Il en a tiré deux, si ce n'est trois, de ses plus belles saisons. Au soir de la victoire contre Leicester, Brive reignait sur l'Europe et avait la possibilité de devenir la référence du début de l'ère du "rugby télévisuel". Au lieu de ça, dès le lendemain, s'amorçait un déclin rapide qui ne devait jamais vraiment s'enrayer. Comment un club, qui a eu toutes les cartes en main, avant les autres, pour se garantir un futur plutôt tranquille, si ce n'est radieux, peut aujourd'hui n'avoir d'avenir qu'à l'étage inférieur?

Le tissu économique est pointé du doigt aujourd'hui car il ne permet pas au CAB de reprendre le retard accumulé sur des concurrents qui, à la fin des années 90, végétaient en bas de classement (Perpignan, Toulon, Biarritz) ou dans des divisions inférieures (Montpellier, Racing, Stade Français, Bayonne). Or, si lors des très riches heures noires et blanches, les dirigeants en place s'étaient intéressés à la pérennité du club, cette question n'aurait pas lieu d'être aujourd'hui. Il est certainement illusoire de penser que Brive aurait collectionné les boucliers au cours de la décénnie 2000 dans la continuité du titre européen, mais il est raisonnable de croire que le CAB aurait pu se faire une place dans le concert des clubs professionnels.

On pourra toujours m'objecter que le budget du club champion d'Europe en 1997 ne lui permettrait pas de se maintenir en Top14 aujourd'hui. Si l'expression consacrée veut que gouverner soit prévoir, je considère que gérer, c'est anticiper et j'ai beaucoup de mal à me convaincre que les entrepreneurs qui ont un jour été aux commandes du CAB (de prés ou de loin) aient été incapables de voir le vent tourner.

Dernière modification par Raymundo Menech (2011-02-04 15:02:34)

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