mare et veaux

raspoutchine19 · 2010-12-16 23:47:04

Puisque Brive est muni d'un théâtre flambant neuf, on pourrait y jouer une pièce de (mauvais) boulevard (à écrire par un pro, mais y'a de bons acteurs potentiels dans le secteur) ; sauf erreur de ma part, précisons un peu celle de LM :

acte I scène 1 :
Rousseau ne se fait pas que des amis sur la scène locale ; les résultats aidant, il se fragilise sans le savoir, ou sans le voir (ah la souplesse ….) pensant être soutenu par l'édile d'alors. M'est avis que celui qui pleure à cette scène doit rire aux suivantes.

Acte I, scène 2 :
Les requins sont attirés par le sang, PS, lui, par l'odeur des biffetons des autres. Le coucou tripatouille, grenouille auprès de l'édile et une réunion parisienne avec DD et SG jette le Rousseau hors du nid. C'est le retour du grand cabaret où la bière va couler à flots et l'égo pouvoir faire le beau.

Acte I, scène 3 :
SG a servi d'entremetteur, il est juste qu'on le distraie un peu avec des paillettes, du strass, quelques festivités et agapes où la bonne humeur règne en maître, à défaut parfois de la morale chrétienne. Pendant que notre anglois s'amuse, PS le coucou a volé les clefs du bahut et bétonne sévère quelques contrats : en or dans un coffre en platine pour Seigne, quelques subsides pour les 2 Frottefort et Faitreluire qui lui servent de faire-valoir, quelques joueurs onéreux à la rentabilité douteuse, des mano à mano in liquido pour quelques transferts, et autres joyeusetés qui seront autant de bombes à retardement.

Acte II, scène 1 :
Pendant que la haute noblesse danse le menuet à Versailles, l'armée mexicaine croît et embellit en province ; les contrats se multiplient à l'instar de la prolifération des rats pour atteindre le nombre de 96 exactement ; notons pour l'anecdote, et pour l'illustration de la gabegie, qu'un quidam dispose d'une voiture Seat de fonction et de 4000 euros mensuels pour s'enquérir de soupline et de quelques maillots à faire barboter dans l'eau (" ma source" toujours) ; le CABCL lutte donc activement contre le chômage, ce en quoi il devrait être déclaré d'utilité publique, et ne peut-être taxé, avec de telles largesses, de patron-voyou. Le CAB est à son apogée (selon le point de vue adopté) avec le 5ème budget du top 14 et la 2ème masse salariale !

Acte II, scène 2 :
Crise aidant, le mécène se lasse quelque peu de sa danseuse, fort onéreuse, dont les produits dérivés et attendus ne sont pas au rendez-vous.
Le trou existe déjà….et fait peur.
Un pool se met en place avec le SG en animateur missionné qui semble avoir dégrisé.
Le coucou est viré du nid (qui a vécu par l'épée …) et son camarade à talents (et non de talent) se voit lui aussi prié d'aller barboter ailleurs, malgré une réunion houleuse où son camarade OB tente de le sauver de la noyade ; on parvient à se séparer de quelques contrats juteux, mais le gruyère a tant de galeries que les mulots y sont nombreux.
Voilà qui n'arrange guère les finances, mais qui sauve ce qui peut l'être, à leur sens.

Acte II, scène 3 :
JJB est intronisé grand maître de cette loge, pendant que JPB se jette au sol pour ramasser la moindre piécette qui traîne, le moindre tintement d'un ducat le mettant en alerte. SG s'oppose au vidage de Mola dans une autre réunion tendue. Tout le monde dans ce cénacle connaît en juin 2010 l'étendue des dégâts, qui s'élève alors à 1 500 000 euros, (et non à la fin de l'été, et non pour manque de spectateurs non plus, Ursaff oblige entre autres facturettes) ; le club est en potentielle cessation de paiement.

Acte III, scène 1 :
Les collectivités territoriales, alertées, recrachent au bassinet sous la forme d'achats de places et de sponsoring supplémentaire. Une nouvelle convention est signée avec le CG, plus avantageuse pour la SAS que pour l'association, mais c'est pour une œuvre en péril !

Acte III, scène 2 :
Pour couronner le tout, et malgré un groupe somme toute largement à la hauteur sur le papier, orphelins sans doute de Filochard, Croquignol et Ribouldingue font étalage de leur incompétence dans l'entraînement, la management sportif, et la mise en place de quoique ce soit qui ressemble à une équipe sûre de son jeu.., à tel point que la situation sportive se dégrade à une allure exponentielle. On remercie le moins nuisible des deux, mais ça ne suffit encore point à rendre l'équipe alerte, primesautière et conquérante face aux Agenais.

Acte III, scène 3 :
Un certain nombre de flibustiers, effarés par la déroute, avec Andros à leur tête, prend les contacts sportifs nécessaires et propose un énorme ravalement de façade ; las, les entrepreneurs minoritaires pensent que pour un tel ravalement et redressement, la masure doit être vidée de certains de ses occupants et qu' un nouveau bail de colocation s'impose, ce qui déplaît fortement à JJB. Ce dernier s'oppose à ces travaux, veut manier la truelle lui-même et rester principal locataire, quitte à saboter les travaux et à voir s'écrouler les murs, en se désolant et en hurlant à qui veut l'entendre qu'on ne trouve plus de nos jours de bons travailleurs manuels.

Acte IV, scène 1 :
Le Boss fait fort en com et en actes judicieux, et dégomme les spectateurs, nie des réunions fâcheuses, joue au bonneteau avec certains joueurs, et propose (obligation de bon aloi et d'allégeance ou folie suicidaire ?) aux joueurs une baisse de 10 % de leur salaire, avant de s'en aller à Paris présenter ses livres de mécomptes, qui semblent, à l'heure actuelle, avoir satisfait les guillotineurs de la DNACG.

La suite s'écrira sans doute bientôt. Commencée comme une comédie, elle risque de finir en tragédie. On verra bien !

Monsieur Vigier, j'adore les euphémismes employés ; un trou semble apparaître comme par enchantement (un trou noir sans doute) sans responsable clairement cité … hormis ces soi-disants fumistes de spectateurs qui l'an passé ne se seraient pas bousculés aux portillon : je dis foutaises et enfumage !
Quand au paquebot lancé à pleine vitesse …. ce devait être le Titanic se précipitant vers les icebergs ….mais qui conduisait, conduit et conduira ce bateau ivre ? il est vrai que le cap ….
Et le rôle de JJB en grand redresseur de torts…. Le passif, il n'en est pas responsable en totalité, mais la méthode pour le gérer, énarquienne, hussardiste et égocentrique va nous faire mourir peut-être dans les clous de la DNACG, mais va nous faire mourir quand même parce que le capitaine ne veut pas prendre et écouter ses seconds.

Par contre, j'aurai comme vous aussi félicité le spectateur du stade : payant sa place et ses impôts, en tant que contribuable briviste, corrézien et limousin, pour une gabegie et des filouteries dont les responsables seront une fois de plus non coupables, et dont les conséquences seront assassines … on pourrait peut-être lui dire la vérité, mais finalement, à quoi bon l'inquiéter. A l'heure de fourrer la dinde, ne mégotons pas sur la farce et laissons passer un joyeux Noël à cette brave bête de coujou, qui ne perd d'ailleurs rien pour attendre !

Y'aurait bien une 2ème race de contribuables qui serait aussi à féliciter : ce sont ceux qui se branlent de la calebasse comme de leur première dent de lait, mais qui contribuent gracieusement, le tiers payé et l'âme au repos, à l'insu de leur plein gré, à cette fumisterie.

Me semble que les premiers comme les seconds seraient en droit de voir leurs élus exiger parfois un peu plus de contrôle et sur les uns et sur les autres, ce qui ne serait somme toute que respecter les intérêts des citoyens tout en sauvegardant celui du club, à la satisfaction générale.

mais boaff ... fluctuat ....

christian · 2010-12-16 23:57:29

trés trés fort bravo pour le spectacle

merci raspou

GRAZ · 2010-12-17 06:52:33

Ah là on se lève et on applaudit ! Chapeau bas .

Bernard Frédéric · 2010-12-17 07:14:05

Pas mieux. Tant que cette oeuvre n'est qu'une farce, pas un requiem ...

letarmo · 2010-12-17 08:59:16

Là je dois dire que je suis impressionné, autant par la forme, excellente que par le fond tout à fait exact.
A poster en copier-coller sur le forum off...par exemple
Et même à distribuer à la sortie des écoles
Si l'humour est la politesse du désespoir,
dans l' affaire l'humour est noir et nul n'est blanc.

vengeur masqué · 2010-12-17 09:08:42

du tres grand mare veaux,prevoir la fin avec une ecriture racinienne!

le letarmich,excellente proposition le copié collé,mais peut etre lui demandé son aval.
l'on pourrait faire la meme chose et l'envoyer aux différents leveurs d'impots,taxes,gabelle,sel,droits de passages .....

Boris · 2010-12-17 09:29:14

Bravo, c'est du bon boulot, on se marre en lisant mais comme c'est triste.

phylipexrcb · 2010-12-17 09:37:33

bravo !

Tic et Tac · 2010-12-17 09:46:04

Bravo Raspout'.
M'est avis effectivement que tu auras matière à ajouter des scènes, voire des actes d'ici la fin de cette saison. Pour la suite, espérons qu'au printemps ce n'est pas carrément par le mot FIN que tu devras conclure.

letarmo · 2010-12-17 12:48:10

Voyons vengeur, tu sais bien que je ne suis pas du genre à "outrepasser"

vengeur masqué · 2010-12-17 15:27:19

certes mon bon letarmich,mais l'association de ton grand age et la recrudescence de froid siberien......
au fait tu as vu passer des chars de l'armée française devant chez toi?

letarmo · 2010-12-17 16:06:03

Non, des charres j'en vois à longueur d' année racontées par les dirigeants du CAB, c'est plutôt salé mais ça patine quand même )

Sinon, bah y a que moi qui passe devant chez moi, juste pour pas perdre la main sur le verglas !

kakalachnikov · 2010-12-17 18:29:31

Un tissu de saloperies uniquement dictées par la haine de Patrick Sebastien et Laurent Seigne.
Seules les trois dernières lignes sont dignes d'intérêt parce que relevant du bon sens.
En deux mots, quand on ne sait pas et que l'on ne fait qu'imaginer et se faire des films, soit on se renseigne soit on la ferme.
1/20 pour la forme.

letarmo · 2010-12-17 18:39:40

Pas grave je rajoute les 19 qui manquent ))
Ce qui fait 20 !

christian · 2010-12-17 18:47:48

il faudrais distribuer ça a l'entrée du stade

ps: j'ai le matos pour faire ça beaucoup de papier et un gros photocopieur

Cherge · 2010-12-17 18:52:56

Pas tous les 19 il faut être objectif Letarmo!

letarmo · 2010-12-17 19:04:00

heuuu...oui attends je note et je réfléchis...:)
pas n'importe quel 19 ? arithmétiquement ils se valent, perplexe je suis, enfin non je ne suis plus en fait, enfin façon de parler j'y suis encore !
Bon sang, le cherge ancien dans le texte c'est pas simple, mon pote Champollion m' avait prévenu.
Bref GLOIRE à Raspou le grand !!!
Et pis c'est tout
Et que les cul-bénis, pisse-vinaigre et autres adorateurs de Satante aillent gloser ailleurs

yoyo · 2010-12-17 20:07:28

excellent !! bien joué !

crisbou46 · 2010-12-17 21:08:24

Si George Lucas fait un tour sur le forum, il va nous en faire une saga interplanétaire.......(j'sais pas qui fera Dark Vador ?).

Reste la fin à écrire, alors Feydeau ou Marivaux ? J'ai bien peur que ce soit nous qui soyons les cocus de l'histoire !

Maxime63 · 2010-12-17 22:09:00

kakalachnikov a écrit :

Un tissu de saloperies uniquement dictées par la haine de Patrick Sebastien et Laurent Seigne.
Seules les trois dernières lignes sont dignes d'intérêt parce que relevant du bon sens.
En deux mots, quand on ne sait pas et que l'on ne fait qu'imaginer et se faire des films, soit on se renseigne soit on la ferme.
1/20 pour la forme.

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Ton pseudo est en harmonique avec les mots guerre, violence, attaque. Une question, juste une, mon vieux soldat, qui te paie pour chasser les infidèles? Bon, dire que Sébastien est un con ne sert strictement à rien, il faut l'admettre, mais il n'y a pas de haine cachée. Au contraire, je pense qu'il faudrait agir de concert avec Nicolas Hulot pour dire et haut fort que ce mec pollue et que son truc : « Amour, gloire et beauté » a beaucoup pioché dans les ressources naturelles..
Pour en revenir au CAB, il me semble que l'argent des pauvres a été jeté par la fenêtre.
Ont-ils droit de regard ?

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Murphy dérivée

Le caractère impératif des dates de livraison est inversement proportionnel au resserrement du programme.

Dernière modification par Maxime63 (2010-12-17 22:35:26)

raspoutchine19 · 2010-12-21 13:23:05

kakalachnikov a écrit :

Un tissu de saloperies uniquement dictées par la haine de Patrick Sebastien et Laurent Seigne.
Seules les trois dernières lignes sont dignes d'intérêt parce que relevant du bon sens.
En deux mots, quand on ne sait pas et que l'on ne fait qu'imaginer et se faire des films, soit on se renseigne soit on la ferme.
1/20 pour la forme.

je maintiens bien évidemment toutes mes "saloperies" in extenso, sans haine et sans violence ; ton argumentation me laisse pensif (mais en phase terminale, la sébastite aigüe est incurable) surtout quand on met son bon sens au bout d'un FM, ce qui m'a toujours paru trop phallique pour être "honnête".

Quand à la diffusion de masse auprès des masses scolaires, no, i can't ...

Bien évidemment, j'espère encore que le dernier acte ne sera pas écrit pas Hémingway ...

raspoutchine19 · 2011-02-05 20:49:18

finissons en, bien mal, avec cette tragédie ...

acte IV scène 1
Sur le front financier, JJB plastronne : revenu de Paris sous les vivats de la DNACG enthousiaste et attendrie par ses arguments, il reste fort modeste quand aux explications et promesses qu'il y a faites, tout comme à Provale, qui semble être satisfaite des arrangements effectués en loucedé, mais qui vont peut-être avoir quelques incidences pour la suite.
En même temps, un sursaut de rage inespéré et inattendu semble animer la troupe, un peu de bon sens et de hargne efficace semblent y être revenus, à défaut de talent collectif : quelques victoires émaillent une campagne européenne amenant l'Irlande à nos pieds, tandis que sur le front intérieur, la troupe ramène de Paris et de Perpignan quelques points précieux pour la suite, du moins le croit-on, d'autant qu'elle arrive à faire déjanter l'ennemi pneumatique héréditaire à domicile.
2010 finissait bien, 2011 s'annonce donc riant car la rémission semble avérée et l'ost coujou reparti sur des bases se voulant moins flamboyantes, mais plus pragmatiques, et tout le monde s'attend enfin à fesser le basque au zébrium et à déguster du jambon de Bayonne arrosé de Mille-Pierres, la galette étant trop connotée localement. Hélas, au lieu d'un picrate autochtone (un peu sur-évalué lui aussi) gouleyant dans le gosier, ce sont mille caillasses qui tombent sur la tête des coujous anesthésiés et de leurs supporters, expédiées par les catapultes basques, bien guidées, il est vrai, par un félon arborant l'écusson papal des inquisiteurs.

acte IV scène 2
La tristesse de la défaite est à la mesure des espoirs trop tôt entrevus, et le cou sent le poids du joug, ce qui en fait un coujou résigné et triste. Seul Bertrand, chevalier quelque peu hautain et dédaigneux, surnommé Du Déclin pour son travail de sape, semble ne pas subir un quelconque effroi alors que la peste ravage troupes et populace locale. Dire qu'il s'en réjouit peut paraître absurde, mais penser le contraire n'est pas plus irrationnel tant ne semble l'obséder, comme il l'a sans doute appris par ses études et par ses magisters en finances experts, que l'insupportable réside en la taille de la masse salariale, qu'il faut alléger toutes affaires cessantes, quitte à ébrécher l'outil de telle façon qu'il en deviendra hors d'usage.

De facto, au lieu de s'insurger contre l'inquisiteur, même maladroitement, au lieu de ruer dans les brancards et de provoquer, en interne, une vraie non-fausse réunion de crise ce coup-ci, et à l'externe un appel général, quitte à se déjuger, à ouvrir le donjon à d'autres barons et à partager (ou à céder) un pouvoir solitaire (JJB ne doit pas avoir la télé), son altesse sérénissime semble vivre sur son olympe, là ou les dieux se gavent d'hydromel en se moquant des errances et des chimères des mortels. Rien, silence fracassant, vacarme étourdissant ressemblant désormais à du mépris (au mieux de l'impuissance ?), sauf à considérer que le sempiternel "il faut garder le cap" qui lui sert de ritournelle est à lui seul un programme, un objectif , un moyen, bref, LA SOLUTION (à, pour, … ?). Les échevins locaux, eux, en lieu et place d'une nouvelle bergerie à 1,2 millions d'euros (dont on se demande quels moutons à tondre on pourra bien y loger désormais) eussent mieux fait d'investir dans un matériel de réanimation adéquat et dans l'administration d'électrochocs salvateurs, ce qui eût été moins onéreux et peut-être plus efficace pour la survie du patient (les vrais patients étant les spectateurs) mais il est vrai que l'hospital local semble aussi occupé à d'autres chaffouineries qu'à tenter un sauvetage sur un malade relevant, si on ose dire, plus de l'extrême onction que de la résurrection.

acte IV scène 3

D' autres surnoms peuvent à ce stade enrichir son patronyme et les supputations : Bertrand l'Anesthésiste et Bertrand le Dépeceur (le rénovateur serait lui accorder trop de …crédit) : anesthésiste parce que son discours, quand il en a, semble relever des assurances des fonds de pension américains quand ils rachètent une entreprise : nous investissons pour l'avenir, n'ayez crainte, on va développer l'activité et créer x-mille emplois. Généralement, une fois ramassées les éventuelles subventions diverses, vendu les actifs importants et empoché les avoirs y afférant, ce genre de sangsues se transporte ailleurs après s'être confortablement gavées, laissant sur place des cadavres et des larmes, non sans se dédouaner facilement, au besoin, sur des éléments extérieurs comme la concurrence internationale, la crise, le franchouillard gréviste, les 35 heures, l'âge de ma belle-mère, etc. Ce genre de malfaisant semble avoir pris racine sur place : Bertrand le dépeceur (c'est le même), semble liquider avec férocité non seulement le superflu hérité des errances précédentes qui ne sont pas de son fait, mais aussi l'indispensable à la survie ou à une éventuelle reconquête, (dont il est en charge et dont il ne semble pas vouloir) ayant écarté et continuant d'écarter toute possibilité réelle de refondation.
A ce stade toujours, et malgré les dires, un silence calfeutré s'est abattu sur toutes les promesses de sponsors aussi divers qu'imminents qui devaient s'engager. Seule retentit une affirmation hautement assénée : la baisse du budget sera accélérée (ou la hausse minorée) de 2ME supplémentaires, ce qui devrait calmer plus d'un excité du portefeuille à se faire connaître et donc pousser à la circonspection partenaires des loges et caresseurs de calebasse éventuels. Par contre, comme signe d'invitation au départ et aux voyages lointains, c'est assez bien lisible et audible.
Nota : en écho, le journal local évite de triturer inutilement nos méninges avec les tréfonds et les dessous (malodorants sans doute) de cette tragédie locale, et ne semble pas titiller ni l'inquiétude, ni la demande de vigilance de qui que ce soit. Par contre, et grâces en soient rendues en haut lieu, on sait tout de l'entorse de tel ou tel, voire du rhume de machin ou du poids du bébé de truc, sans parler des plans de la future niche à corbeaux et à passereaux qui devrait bientôt s'ériger. Refuser de faire savoir, c'est être quand même un peu complice non ?

Acte V final

La guiness noiera les espoirs brivistes, dont seul JPB aura quelques retombées dans l'escarcelle pour le profit de ses employeurs. La troupe étant, pour une grande majorité, en partance, et les guides incapables de marcher sur terre comme sur l'eau, elle va errer de Charybde en Sylla pour finir par un lavement aux pruneaux libérateur et annonciateur d'une tourista dramatique pour la flore intestinale locale. Si à un tel destin il se puisse que par miracle on échappe, l'affaire sera juste repoussée de quelques temps (et chez ces sires, le temps, c'est aussi et surtout de l'argent).
Le cap aura été gardé, et bien gardé, JJB étant resté seul chef à bord d'une Mercedes qui finira à la casse, le mécanicien n'ayant pas voulu (ou su) changer la courroie de distribution.
Sieur Bertrand et Sir Galipette seront récompensés, à titre individuel ou supérieur, pour l'ensemble de leur œuvre menée avec efficacité, célérité et maestria, s'ils arrivent toutefois à trouver un acquéreur à temps pour la carcasse.

Le coujou aura un bel écrin qu'il pourra aller visiter en famille le dimanche au lieu d'aller s'enrhumer dans la forêt de la Guierle, puisque l'icelle a été saccagée, mais, selon l'enquête de la maréchaussée, par des amateurs n'ayant pas le savoir-faire des autres malfrats. Ils pourront y accéder à vélo, ce qui sera écologiquement correct et sportivement bien vu pour leur santé, et ne feront plus la queue aux guichets, ce qui sera un autre point positif non négligeable.
Quelques jeunes en maillots à rayures feront encore semblant d'y faire vivre une ambition dont tout le monde sait qu'elle sera vaine, mais à laquelle certains s'accrocheront ou feront encore semblant de croire ; à noter que les retardataires ne verront pas le coup d'envoi, celui-ci n'étant plus retardé par la foule de gens importantissimes qui aimaient à s'y montrer auparavant.
La banda jouera le temps des cerises pour les nostalgiques et pour ceux qui ont encore de l'ouie.
Cela fera belle lurette qu'on aura pendu Jaimepaslebo (faut bien un bouc émissaire…) à la barre transversale pour diffusion de vains espoirs.
Les WC seront flambants neufs avec une rampe pour handicapés, seuls les octagénaires prostatiques en fauteuil roulant fréquentant désormais ces lieux.
Les Gaillards et les Coujous auront fondé une amicale où se pratiqueront des soirées ciné en noir et blanc commémoratives et des thés dansants, dans lesquels Letarmo clopin pourra faire danser Boris clopant …(à moins que ce dernier ne fume point).
La montagne nous sortira de temps en temps un cahier spécial années folles et des posters collector, avec une paire de bésicles offertes à l'acheteur du dimanche sur présentation de sa carte vermeil.
Franz, Christianokiev et quelques autres (qu'on me pardonne de ne les citer tous) feront perdurer le souvenir et la gloire passés par la visite annuelle d'un mémorial sis sur la passerelle de l'Europe, où l'on jettera des calebasses de noir et de blanc peintes au fil de l'eau de la Corrèze pendant que VM, toujours irascible, ira compisser les murs décrépis du club house en marmonnant quelques vilenies et apostrophes bien senties et que Cherge agitera un pétard de sa main parkinsonnienne en regrettant la grande époque du petit père des peuples Boutot et des ouvreurs cantalous.
Big continuera à rêver de ce qui aurait pu être, si les élus locaux n'avaient pas manqué d'ambition, en pensant au bassin économique et aux effets rugbystiques induits d'une Corrèze allant de l'Arcachonnais à l'Oural, mais comme le célèbre barde d'Uderzo, il devra se méfier de l'Arverne Maxime 63 qui n'attendra que le soupçon des prémices de cette rengaine pour lui asséner un énième coup de canne sur l'occiput, ce qui fera rire sous cape Cécé et inspirera à Tic et Tac et à Excrb quelques réparties humoristo-acidifiantes sous l'œil impavide du sage Pesage qui a en vu d'autres.
Les lointains expatriés, Corto, BF, …(j'en oublie) enverront par délicatesse une carte de vœux chaque fin d'année assortie de quelques photos de stades mythiques qui nous humidifieront la cornée et nous feront radoter, et, s'ils en ont les moyens, merci d'y adjoindre quelques chocolats en guise de douceurs.
Nous finirons à l'hospice avec pour tout viatique un dvd datant des années fastes que nous aurons revu 5000 fois et ce putain de livre du centenaire que seuls les moins rassis d'entre nous pourront encore soulever.
Les infirmières, sous leur tenue blanche, auront peut-être des dessous noirs, mais on aura tellement vu de noirs desseins et faux dessous que ça ne pourra plus nous faire bandocher.

Entre temps, avec le réchauffement climatique et les dérèglements divers, Biarritz sera ensevelie sous les eaux de l'Atlantique et Clermont sous les cendres des volcans d'Auvergne, ce qui suffira, mesquinement, à nous consoler de nos peines !

Hélas, le meilleur n'est jamais sur, et heureusement, le pire qui le précède non plus.

cece19 · 2011-02-05 21:41:57

Quel talent. Franchement c'est magnifique. Enfin pas le scénario mais l'écriture.

"Entre temps, avec le réchauffement climatique et les dérèglements divers, Biarritz sera ensevelie sous les eaux de l'Atlantique et Clermont sous les cendres des volcans d'Auvergne, ce qui suffira, mesquinement, à nous consoler de nos peines !" Excellent

letarmo · 2011-02-05 22:25:27

++++PTDR
A croire que tu nous connais tous, l'ami
Et merci à merdalachnikov pour t' avoir titillé la plume...

letarmo · 2011-02-05 22:29:52

Et tu sais quoi, ça me fait irrésistiblement penser à cette chanson de Delpech "Quand j' étais chanteur"

Coujoux de tous les pays - Unissez vous !!!

#1 2010-12-16 23:47:04

mare et veaux

#2 2010-12-16 23:57:29

Re : mare et veaux

#3 2010-12-17 06:52:33

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#4 2010-12-17 07:14:05

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#5 2010-12-17 08:59:16

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#6 2010-12-17 09:08:42

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#7 2010-12-17 09:29:14

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#8 2010-12-17 09:37:33

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#9 2010-12-17 09:46:04

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#10 2010-12-17 12:48:10

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#11 2010-12-17 15:27:19

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#12 2010-12-17 16:06:03

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#14 2010-12-17 18:39:40

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#15 2010-12-17 18:47:48

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#16 2010-12-17 18:52:56

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#17 2010-12-17 19:04:00

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#18 2010-12-17 20:07:28

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#19 2010-12-17 21:08:24

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