#1 Top14 - ProD2 et Coupes Européennes » Ils étaient au nombre de douze » 2019-06-17 16:00:49

Cyberkoujou
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Mes hommages à l’inanité se multiplient sur la pelouse, ils étaient au nombre de douze.
Douze Brennus vendangés par l’ASM, mis en bouteille et dégustés avant la mise en bière. Champagne pour les uns et cafard pour les autres.
On sait s’amuser d’un rien en Basse Corrèze.
Allez Brive !!!
Cyberkoujou

https://photos.google.com/photo/AF1QipP … RoUP4JvGVv

#2 La Saison 2015-2016 » Printemps précoce en Auvergne » 2016-01-31 19:57:49

Cyberkoujou
Réponses : 4

Programmé pour perdre au printemps le  troupeau de bovins jaunes voit très probablement son rythme chrono biologique très perturbé par le phénomène climatique El Nino.
Hilare, la basse Corrèze salue la perspective d’un dérèglement climatique qui instaurerait, pour un siècle supplémentaire, un printemps éternel de défaites ensoleillées sur les torrents lacrymaux  du Puy de la Loose.

Allez Brive !!!

Cyberkoujou

#3 La Saison 2015-2016 » Calamity James » 2015-12-02 13:52:47

Cyberkoujou
Réponses : 2

Calamity James , la grande arche de la défense de l’ASM, l’hémisphère sud, siège de l’émotivité du cerveau des  perdants , mis en évidence par une équipe de neurobiologistes corréziens, va finir sa carrière en essayant de taper des drops avec un python autour du cou à Fort Boyard. Clermont fait toujours rire. 

Allez Brive !!!

Cyberkoujou

#4 Re : La Saison 2014-2015 » Le Massacre du printemps » 2015-06-16 13:00:21

Camarades,

Merci beaucoup de vos encouragements. Pour mettre un peu de baume au cœur de l'hospice blafard de la maison jaune , j'ai réussi , mais pour combien de temps ,
à contourner le bannissement qui me frappe depuis plusieurs années sur le forum des Cybervulcans  en postant à 13h 48 mon billet doux printanier.

Allez Brive !!!

Cyberkoujou

#5 La Saison 2014-2015 » Le Massacre du printemps » 2015-06-14 21:59:22

Cyberkoujou
Réponses : 43

L’immense bonheur qui a enveloppé la basse Corrèze hier soir au coup de sifflet final du dernier acte annuel de notre passion ovale a rapidement laissé place à un sentiment étrange. Les sarcasmes habituels  de l’ironie coujou n’étaient pas si tranchants, les brèves de comptoir convenues, l’euphorie de la 3e mi-temps moins pétillante. Comme si cette défaite là,  dans l’écho de la précédente en coupe d’Europe, faisait planer une sourde menace, une profonde gravité  sur les voisins honnis du Nocif Central. Une forme de retenue coupable semblait peu à peu gagner la faconde destructrice que le seuil méridional du pays vert  entretient avec un zèle maladif à l’endroit  des vilains d’Auvergne. C’est une banalité de le redire,  un tel acharnement à perdre force le respect et l’admiration depuis de nombreuses années dans le bassin de Brive, mais cette fois une dimension supérieure paraissait être franchie, une dimension métaphysique, plus grande que la misère de l’ASM, plus grande que notre capacité à en rire que l’on croyait insondable. Ce moment particulier nous transcende, cette mutation  nous oblige. Elle nous oblige à repenser la chronique d’un monde jaune et bleu appelé à se dépouiller de tous ses oripeaux   terrestres pour accéder enfin à la félicité divine.

C’est peu dire que l’ASM qui vient de perdre sa 11ème finale du championnat de France de rugby est entrée dans l’histoire de ce sport. Il faut néanmoins le rappeler pour la génération qui vient. En repoussant toujours plus loin, tous les ans,  les limites de la malédiction arverne, les héritiers successifs de la fabrique Michelin  sont en passe d’accéder à une voie supérieure qui devraient les porter dans les siècles à venir vers un statut divin.  Ce sens inouï de la défaite, cette capacité unique à s’effondrer à une secousse du climax,  ces trahisons perpétuelles du fol espoir sans cesse  entrevu par un peuple vacillant sous les coups aveugles du destin façonnent implacablement une mythologie de l’infortune.  Le jaune n’aura jamais aussi bien tenu la part négative de sa couleur au mat de misère des arènes des Bibendum : celle de la trahison et de l’infamie qui enveloppent aujourd’hui toute une ville et une région.
A tel point, qu’à leur corps défendant, ces perdants pathétiques sont entrain de forger une véritable esthétique de la débâcle qui, le temps faisant son œuvre, pourrait les réhabiliter magnifiquement aux yeux de l’humanité.
En inversant totalement les valeurs cardinales de la compétition sportive contemporaine consubstantielle au capitalisme prédateur de ce tournant de siècle où la dictature de la victoire étrangle toutes nos humanités, l’ASM fait quasiment figure de héros de la résistance alter mondialiste  en culbutant tous les codes de la réussite avec une plasticité de génie des volcans. François Michelin, en lâchant son dernier souffle à quelques jours de la première manche de ce doublé historique, avait voulu s’épargner cet affront  et prendre un peu d’avance vers l’éternité.
Cette immense épopée qui refleurit tous les ans à l’équinoxe de mars sous le regard éteint du Puy de Dôme compose un nouveau rite païen qui rapproche ses protagonistes de la vision sacrale  d’Igor Stravinski . Un Massacre du Printemps, où les vieux sages du Sacre originel observent non plus la danse à la mort de la jeune fille qu’ils sacrifient au dieu du printemps, mais celle de la Victoire  qu’ils assassinent pour la donner en offrande au Dieu Brennus.  En l’implorant de leur ménager pour des siècles et des siècles ce parcours de la peine, cet ascenseur du chagrin vers le sommet de l’Olympe, la Yelloose Army finira par faire siéger au firmament le nouveau Dieu Fouchtra, drapé de sa blouse bleue et auréolé du pouvoir indépassable  de grand rédempteur de l’échec sportif.

La Corrèze admirative et compatissante.
Allez Brive !!!
Cyberkoujou

#6 Re : La Saison 2014-2015 » Quel talent ces jaunards ;) » 2015-06-14 21:50:45

letarmo a écrit :

J' attends un geste de CyberK...Allez Th...sors de ton trou !!!
Histoire de rebeurrer la tartine wink



J'arrive ! Il suffit de demander .

CbKj

#7 La Saison 2012-2013 » Des bleus à l’âne jaune » 2013-05-21 21:40:46

Cyberkoujou
Réponses : 15

Il faut bien le dire. Depuis le titre de champion de France 2010, l’ASM était devenue une équipe comme les autres. Enfin presque. Dix finales perdues, soit un gouffre béant de souffrance et de frustration depuis Gergovie au fond duquel rouillaient quelques titres de deuxième main, et le paternalisme aliénant de la dynastie Michelin qui promettait régulièrement un bout de soleil en bois dans la noirceur basaltique de la fabrique.
Jamais un club n’avait montré un tel acharnement à édifier une si riche mythologie de la défaite, ce qui lui conférait un trône unique dans l’histoire du rugby. En 2006,  le jeune héritier Edouard avait dramatiquement montré la voie, quand, tel Boutès, le compagnon d’Ulysse ensorcelé par le chant des sirènes, il avait plongé du comptoir d’un bar breton pour céder à une funeste tentation. C’est dans une même tentation vers la  victoire vénéneuse, indispensable à la survie dans un monde du rugby gangréné par la dictature du profit que l’ASM a perdu son âme et l’étrange fascination qu’elle exerçait à mes yeux et à ceux d’un grand nombre d’esthètes corréziens rassemblés jusque là par le destin similaire d’un CAB pourtant bien plus talentueux.

C’est d’un œil distant que j’observais dés lors les agitations d’une grenouille jaune couronnée qui affichait un appétit de bœuf  au banquet de la réussite. Dés l’année suivante en 2011, dans un costume d’apparat trop grand pour eux, les nouveaux gagnants du loto sportif, abîmés par des mois à faire courir le Brennus dans les burons en se saoulant au vin de messe enterrèrent  l’objectif européen au cœur de l’hiver.
Puis le printemps  réveilla à nouveau le virus de la défaite et le troupeau  des rustres, déculotté par la Vierge rouge en demi-finale repartit jaune paille chercher un nouveau souffle à la Bourboule. Les patrons d’industrie achetèrent à tour de bras des phénomènes de foire au quatre coins de la planète, louant la main sur le cœur les valeurs ancestrales du rugby d’ici, chloroformant le peuple et une  presse locale soumise qui de l’Omertagne à Rance 3 Arverne et Clerment 1ère fit  de l’ASM l’ambassadeur pour propulser le Massif Central de l’ère primaire au 3ème millénaire en passant sous silence la valse des valeurs boursières et les arrangements entre agents. Des alcôves ouatées de l’Evêché, il transpirait même que l’on avouait  dans les confessionnaux être passé de l’aumône du Dimanche à l’hormone de croissance.

L’année 2012 aura montré à nos yeux les premiers signes d’une possible réhabilitation avec une demi-finale de Coupe d’Europe perdue à un millimètre de gomme. Des guerriers celtes auréolés de leur puissance divine réveillèrent les démons d’Auvergne et une semaine plus tard une grande baudruche jaune explosa dans un bouquet de muguet  au pays des violettes.  Le sergent-instructeur stratège Cotter et le légataire universel des titres perdus Lhermet avaient le front soucieux. Entre le charisme de micro-processeur de l’un et l’incarnation pathologique de la défaite de l’autre , le volcan s’assoupit.

L’intersaison 2012 consacra le retour à Freud. La cure fut sévère. Plongée dans l’inconscient au lac Pavin, association libre entre Tuilière et Sanadoire, hypnose cathartique au Calvaire de Châtel-Guyon. On convoqua même un culte animiste fidjien au Col de la Croix-Morand.
Avec l’optimisme suisse sur un compte à haut débit, les argentiers de la Manufacture prospectaient à tout va et marchandaient de la valeur humaine à fort potentiel tonique sous la houlette de la morgue méprisante du Président Fontès. A des années-lumière de la passion des supporters auvergnats le maire d’Eygalières est bien plus sensible au respect de la tranquillité des people qu’il accueille à bras ouvert dans son village des Alpilles de Provence.

Le traitement s’avère néanmoins  d’une efficacité redoutable et l’ASM plane sur cette saison comme un cumulus de beau temps.
Il faut l’avouer, les jaunards pratiquent un rugby total, traversé par des joueurs d’exception. L’issue des matches ne fait guère de doute. C’est beau à regarder , très beau parfois. Et on ne peut qu’acquiescer au nom du fair-play et de cet inoxydable esprit rugby. Mais au fond c’est insupportable aux entrailles d’une majorité silencieuse en Basse-Corrèze.  On en vient à traquer un pied qui déjante, une passe en touche,  un en avant de cadet pour lâcher un petit sarcasme de courge acide. Et l’on se redit qu’ils ne tiendront pas ce rythme là,  qu’ils vont commencer à s’effriter au solstice du  printemps qui leur va si mal. On frétille à la rumeur qui descend la 89 en bruissant du surgonflage des joueurs-cadre à l’image du capitaine Rougerie, nouveau contremaître bodybuildé oublieux de ses racines.
Mais le printemps se fait attendre et les voilà à 20 minutes d’un bonheur suprême sous un ciel irlandais, là sous nos yeux. Convulsés dans nos fauteuils on va chercher on ne sait où ce maelstrom d’énergie désespérée levant le souffle  tellurique qui poussera le ballon vers les bras de Delon Armitage, un ballon résolument briviste qui téléguidera un  petit salut confraternel adressé à Brock James.
Cette défaite est inouïe, d’une barbarie qui dépasse l’entendement. L’ASM vient sûrement d’écrire le plus grand chef-d’oeuvre du gâchis de l’histoire du sport.
J’ai sincèrement craint un acte irrationnel de la part des clermontois qui aurait pu provoquer un suicide collectif Place de Jaude. Heureusement rien de tout cela.
Finalement l’ASM sort grandie de ce drame.  Elle a repris le fil de son destin, son animalité antérieure, son parcours de la peine qui la lient pour des siècles et des siècles à la rivalité féconde avec les courges toujours gaillardes.

Nimbée de ce retour en grâce sur les bords de la Corrèze, la procession jaune et bleue peut avancer sans crainte vers un doublé de légende.


Allez Brive !!!

Cyberkoujou

#8 Re : La Saison 2011-2012 » Le retour au chagrin » 2011-08-28 18:25:08

vengeur masqué a écrit :

Je crois qu'il conviendrait de casser le "mur des lamentations" dans lequel nous vivons depuis qqs années,pour rentrer dans la phase "lapidation"

armata di ombra !


Nous attendons stratégiquement encore quelques  pierres jetées dans le jardin dévasté de notre passion cabiste pour engager l'ultime intifada d'un bel automne
arabe !

Allez Vibre !!!

Cyberkoujou

#9 Re : La Saison 2011-2012 » Le retour au chagrin » 2011-08-28 18:13:06

Cher concombre masqué,

Je ne peux me déguiser qu’en moi même.

" La réattribution fautive ou fictive ouvre certes des perspectives inattendues en ce qui concerne le contenu et sa portée mais à l'auteur, désignateur rigide, on ne peut rien substituer " . On peut s'interroger alors sur ce qui fait le lien d'une oeuvre à celui qui y met son nom. Il note que la distinction entre l'oeuvre et le texte qui la supporte doit être dépassée, lorsqu'on se demande de quoi l’auteur peut revendiquer la responsabilité littéraire. " La ligne de partage se déplace donc ; elle passe désormais, au sein d'une situation d'intertextualité au sens large, entre la position d'autorité qu'assume l'auteur en instance légitime et les revendications plus ou moins complaisantes d'appropriation dont le résultat de son activité peut se trouver être l'enjeu " On peut montrer, en s'appuyant sur de nombreux exemples, que la ténuité du lien qui rattache l'auteur à son oeuvre n'est pas spécifique aux arts littéraire où le structuralisme a consacré la mort de l'auteur. Quantité de sculptures de Rodin ont été réalisées par ses élèves et ne tiennent de lui que sa signature, il n'empêche qu'elles sont considérées comme ses propres oeuvres. On peut voir alors dans la distinction sémiotique entre allographes et autographes — qui envisage " le problème de l'unité et de la multiplicité dans les limites de l'exigence définitionnelle propre à chaque médium "— le moyen de garantir la relation entre l'oeuvre et son auteur. Bien que l'on puisse normalement s'appuyer sur l'identité syntaxique pour singulariser une oeuvre littéraire, dans certains cas le texte " devient lui-même médium que seuls des facteurs extérieurs sont susceptibles d'animer " . Dans cette situation, l'identité de l'oeuvre n'est plus garantie, en amont, par le lien entre l'auteur et son texte, mais en aval, par la relation entre le texte et ses lecteurs.

Tout cela est extrait d’un essai passionnant de Jacques MORIZOT consacré à l’un des plus grands trois-quart aile de l ‘histoire du rugby argentin ,

Sur le problème de Borges. Sémiotique, ontologie, signature, Paris, Kimé, 1999, 143 pages. ISBN 2-84174-148-6.

Allez Brive !!!

Cyberkoujou

#10 La Saison 2011-2012 » Le retour au chagrin » 2011-08-28 14:03:40

Cyberkoujou
Réponses : 9

Chers désespérés,

Je vous trouve bien vite abattus suite à ce nouveau pied de nez qui  rappelle à tous les technico-tacticiens et autres experts-analystes -prévisionnistes  que le rugby est un jeu et que la réalité finit toujours par dépasser la fiction frileuse d’une victoire comptable entrevue à la mi-temps d’un match. Je suis très étonné qu’aucun des observateurs chirurgicaux de ce forum n’ait pu déceler dans ce psychodrame nocturne le premier coup de godasse posthume d’Albert Ferrasse. J’ai été curieusement troublé par l’interminable minute de silence en son honneur qui a précédé le début de la rencontre. Un silence inhabituel, quasi surnaturel, semblait auréoler l’équipe d’Agen d’une protection divine distillée par la statue d’un Commandeur invisible qui après s’être repus de toutes les nourritures terrestres et avoir composé avec tous les travers et les grandeurs de la comédie humaine ne pourrait se résoudre à abandonner ce rugby d’Agen qui lui a tout apporté.
Albert Ferrasse , incarnation débonnaire de l’amateurisme marron aura également laissé des traces de pneus tenaces sur les fonds de slips trop grands du rugby professionnel des gros villages.
Le C A Brive semble tenir un leadership peu enviable dans cette catégorie provinciale où la suffisance dérisoire d’une notabilité consanguine s’ingénie à ériger l’incompétence notoire en mode de gouvernement. La direction du club n’est plus qu’un saloon éventré hanté par des shérifs fantômes.
Le sportif n’en est que le triste prolongement. Après avoir bouché la source du jeu ce pauvre Ugolin s’accroche comme il peut aux micros perches d’Anal +  avides de la vacuité codifiée des litanies des communiquants. Cela suffira -t-il à lui assurer un salut après la mort symbolique au champ briviste qui avance implacablement vers le banc du néant ?
Le pire n’est pourtant jamais sûr et il reste des joueurs me semble-t-il motivés qu’il convient d’embarquer dans un projet de jeu et de vie de groupe porté par quelques individualités charismatiques capables de vivre et partager un beau moment de jeunesse et d’émancipation  au prétexte d’un jeu de ballon capricieux.
Ce n’est certes pas notre pilote de Coccinelle à Monte Carlo qui offre aujourd’hui les meilleures garanties, mais comme tout cela finira en accident de citrouille, l’espoir fait Brive !

Allez Brive !!!

Cyberkoujou

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